Swan Hill, Une chance à saisir
Anna Jacobs
Éditions de l’Archipel
Quatrième de couverture
Australie-Occidentale, 1870. Bram Deagan, l’un des premiers colons de Swan Hill, dirige un négoce prospère. Il a en Isabella une épouse aimante et possède, depuis que sa sœur et sa tante l’ont rejoint, une famille unie et soudée. Seule ombre au tableau : ses amis Dougal et Mitchell sont encore célibataires.
En Angleterre, Eleanor pense toujours à Dougal. Mais le capitaine ne l’a-t-il pas oubliée après une si longue séparation ?
Jacinta, une jeune veuve, voudrait fuir le pays pour mettre son fils à l’abri. Mais est-elle prête à traverser les océans pour épouser Mitchell qu’elle ne connaît pas ?
Malgré les obstacles et les fantômes qui hantent leur passé, les deux jeunes femmes décideront-elles de saisir la chance qui leur est offerte ? La perspective du bonheur ne vaut-elle pas que l’on prenne tous les risques ?
Mon avis
Une chance à saisir est le quatrième tome de la saga Swan Hill. Chaque opus est consacré à de nouveaux personnages intégrant la colonie.
Angleterre, 1870. A la mort de son mari violent, Jacinta demande assistance au cousin de ce dernier. Or, Gérald Blacklea est, lui aussi, un être abject. Pour protéger son fils, elle n’a qu’une issue : fuir en Australie-Occidentale et épouser un colon qu’elle ne connaît pas. Hélas, le danger la poursuit sur le bateau.
En effet, Bram Deagan, l’un des premiers colons de Swan Hill, incurable romantique, est parvenu à convaincre son ami Mitchell d’effectuer des démarches pour se marier. A cette époque, peu de femmes vivaient dans cet endroit isolé et certaines effectuaient la traversée pour trouver un mari. Comme de nombreux personnages de la série, souvent, elles fuyaient une menace, en Angleterre.
Eleanor, elle, effectue la traversée par amour. Désormais veuve, elle espère que Dougal, qu’elle a rencontré dans le tome précédent, ne l’a pas oubliée. Elle est accompagnée de Quentin. Ce notaire est un ami d’Adam et d’Harriet, présentés dans Au bout du rêve. Tous deux offrent leur protection à Jacinta et à son fils, Ben. Hélas, leur ennemi est déterminé et dangereux.
Comme dans les tomes précédents, le récit alterne entre le quotidien des habitants de Swan Hill et le périple maritime des nouveaux exilés. Anna Jacobs insère, subtilement, des informations sur les premiers colons. Des passerelles relient les différents livres de la saga et ceux des autres séries. C’est très discret. Je me suis souvenue de certains personnages en lisant mes anciennes chroniques. Certains d’entre eux m’avaient marquée et j’étais ravie de découvrir la suite de leur histoire. J’ai apprécié qu’Anna Jacobs rappelle les éléments essentiels de leur passé. J’aime cette sensation de retrouver des proches qui m’ont manqué.
J’ai été très touchée par le destin de Jacinta. Cible de la folie et de l’égoïsme de Gérald Blacklea, elle se montre extrêmement courageuse pour préserver son enfant et lui offrir, enfin, le bonheur. Comme une louve, elle veille sur lui et envisage toutes les possibilités pour le mettre à l’abri. A travers elle, l’auteure traite une thématique présente dans tous ses romans : la condition féminine. Elle montre aussi le pouvoir de la solidarité, de la magie des rencontres et de celui de l’amitié. Elle mêle le romanesque, les éléments tragiques, l’évasion, l’enracinement sur une nouvelle terre, la fuite et l’espoir d’une vie meilleure, les décisions périlleuses imposées par les épreuves et la douceur des sentiments.
J’ai eu un immense coup de cœur pour Une chance à saisir. Il confirme qu’Anna Jacobs est une de mes auteures préférées de sagas romanesques, aux côtés de Kate McAlistair et de Tamara McKinley.
Je remercie sincèrement Mylène des Éditions de l’Archipel pour ce service presse.
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