La Panse-bêtes, Michel Lacombe

La Panse-bêtes

Michel Lacombe

Éditions de Borée

Quatrième de couverture

Clarmonde, orpheline, vit avec son grand-père Guilhemot. Lorsqu’il décède, c’est Esteban, le guérisseur des animaux de la vallée, un vieil ami de Guilhemot, qui devient son tuteur légal. Se sentant redevable, Clarmonde, qui est pourtant une élève brillante, décide de travailler au grand hôtel de la ville voisine : là, l’intendant, Alfred Mandoire, décèle en elle un énorme potentiel et entreprend de lui faire gravir tous les échelons rapidement. Mais Clarmonde n’est pas à l’aise au contact de ces riches touristes qui se croient tout permis, même le pire… Sa décision est prise : Esteban va lui apprendre tous ses secrets de soigneur, et c’est elle qui lui succèdera !

Mon avis

Clarmonde est orpheline. Son père est mort à la guerre, quelques mois avant sa naissance, et sa mère a été emportée par la grippe espagnole, deux ans après. Elle a été recueillie par son grand-père Guilhemot, auprès de qui elle vit heureuse. Elle l’aide aux travaux de la ferme et va à l’école, de manière parcimonieuse, bien qu’elle y excelle. Hélas, son papet décède brutalement. Heureusement, elle n’est pas seule : Estaban, le guérisseur d’animaux, devient son tuteur et prend soin d’elle. La petite fille est pleine de ressources et décide d’apprendre un métier. Alors qu’elle n’a pas douze ans, elle postule dans le grand hôtel de la ville voisine, que les touristes et curistes affectionnent. L’intendant, Alfred Mandoire la prend sous son aile et la destine à une belle carrière. Après quelques années, des désillusions la décident à changer d’orientation.

Aussi, à dix-huit ans, Clarmonde a eu plusieurs vies professionnelles, avant de découvrir celle pour laquelle elle est faite. Cependant, elle se donne entièrement dans tout ce qu’elle entreprend. C’est une petite fille courageuse, méritante, volontaire, respectueuse et reconnaissante. Elle est pleine de vie. J’ai été très touchée par sa personnalité solaire. Sa générosité, sa gentillesse et son dévouement provoquent l’affection de ceux qui la connaissent. Malgré les chagrins qu’elle a subis, elle a toujours été entourée, ce qui rend le roman lumineux. L’existence de Clarmonde est remplie de bonheur, car elle sait apprécier les bons moments. De plus, elle est sincère, dans ses relations avec les autres.

J’ai énormément aimé le rapport que Clarmonde entretient avec tous les animaux. Elles les aiment et les respectent. L’amour et le respect sont deux valeurs qui la définissent, dans tous les pans de sa vie. Elle est aussi très déterminée. J’ai, également, été émue par le lien qu’elle garde avec les anciens. Il y a beaucoup de tendresse entre elle et les personnes plus âgées. Elles lui transmettent leur savoir. La jeune fille les écoute et apprend, tout en les aidant à apprivoiser le progrès, comme l’arrivée du téléphone, par exemple. Elle sait imposer ses choix, car ils sont motivés par son cœur. Elle est vraiment adorable. A travers elle, Michel Lacombe montre l’évolution du monde rural et il montre que les pratiques ancestrales peuvent cohabiter avec les nouvelles sciences.

La Panse-bêtes a été une merveilleuse surprise pour moi. L’écriture est vive, enjouée et pleine d’authenticité : celle qui représente la vie. J’ai adoré l’histoire de Clarmonde.

Je remercie sincèrement Virginie des Éditions de Borée pour ce service presse.