Les protégés de Sainte Kinga, Marc Voltenauer

Les protégés de Sainte Kinga

Marc Voltenauer

Éditions Slatkine & Cie

Quatrième de couverture

1826. Aaron Salzberg descend d’une diligence sur la place de Bex. Il a quitté le royaume de Pologne où il est né pour venir travailler dans les mines de sel qui ont fait la fortune de cette petite ville suisse.

2020. L’inspecteur Andreas Auer est appelé en urgence : une prise d’otages est en cours dans les mines de sel de Bex, toujours en activité. Un wagon avec un homme solidement attaché à son bord sort de l’étroite galerie souterraine et s’embrase sous le regard stupéfait des négociateurs et des forces de l’ordre. Andreas et son équipe n’ont que quelques heures pour découvrir l’identité des ravisseurs et leurs motivations. Une enquête qui les conduira à remonter jusqu’à l’origine des mines.

Mon avis

A des époques différentes, les mines de sel de Bex ont été le centre d‘évènements dramatiques. Aussi, le récit est une alternance des différentes périodes. 

En 1826, Aaron Salzberg est employé comme mineur de sel. Son histoire tragique entrecoupe celle d’une prise d’otages, au même endroit, en 2020. Une classe d’adolescents, leurs enseignantes, leur guide et d’autres employés sont retenus en otage. Des membres d’une organisation d’extrême-droite sont, également, retenus prisonniers. L’inspecteur Andreas Auer perçoit, très vite, que la situation est explosive, lorsqu’un otage est libéré. En effet, la victime est attachée dans un wagon et s’embrase lorsque les forces de l’ordre ouvrent la porte. L’équipe œuvre pour découvrir l’identité et les motivations des ravisseurs. Elle cherche à entrer en contact avec eux. Ils comprennent que la négociation va être ardue, lorsqu’un homme, grimé en Charlot, accepte de communiquer par vidéo. Comme dans les films de Charlie Chaplin, il reste muet : il s’exprime par des attitudes corporelles et indique ses revendications par des pancartes.

Les demandes sont surprenantes. Elles concernent des injustices, pour lesquelles les preneurs d’otages réclament des réparations. Alors que les causes semblent nobles, les méthodes sont plus que contestables. N’est-ce pas un antagonisme de tuer au nom de thèses humanistes ? Les collégiens représentent l’innocence et le mal est matérialisé par les membres du bloc identitaire Suisse. Les revendications de Charlot et de ses complices paraissent justes, alors que leurs actes sont effroyables. Aussi, le curseur d’empathie du lecteur s’affole, vibre et ne sait plus où se positionner.

Les heures défilent et les titres de chapitres indiquent le temps écoulé depuis la prise d’otages. Nous assistons aux négociations, les techniques d’investigation, ainsi que les méthodes des preneurs d’otages pour les déjouer. J’ai aimé cette immersion auprès de la police. Hélas, les malfaiteurs ont toujours un coup d’avance. De quelle manière connaissent-ils les plans d’Andreas ?

J’ai été, également, passionnée par les passages historiques, d’autant plus, que grâce au plan de la mine, qui m’a servi de marque-page, j’ai pu me projeter à l’intérieur. Étant claustrophobe, c’est une expérience que je ne vivrai jamais, dans la vie réelle. La destinée d’Aaron m’a beaucoup émue. Quel est son lien avec les faits de 2020 ?

Les protégés de Sainte Kinga est la quatrième enquête d’Andreas Auer. Je n’ai pas lu les précédentes, cependant, je n’ai absolument pas été gênée. Au contraire, cela m’a donné envie de découvrir les autres livres de Marc Voltenauer, car j’ai adoré ce suspense qui défend des valeurs telles que la tolérance et dénonce le racisme, l’homophobie, etc.

Je remercie sincèrement Elya des Éditions Slatkine & Cie pour ce service presse.

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