
Le Filon du hasard
Michel Lacombe
Editions de Borée
Quatrième de couverture
Maxence, fils d’un bijoutier de la banlieue de Clermont-Ferrand, est un jeune homme insouciant, avide de plaisirs et de conquêtes en cette époque des années folles. À la mort de sa mère, son père renoue avec son vice de jeunesse : le jeu. Et lorsque ce dernier décède à son tour, Maxence se retrouve sans un sou, son père ayant dilapidé toute la fortune familiale.
Il va lui falloir gagner sa vie alors qu’il ne sait absolument rien faire.
D’expériences malheureuses en expériences malheureuses, devra-t-il se résoudre à la mendicité ?
Mon avis
Maxence est le fils du bijoutier Bourallier, un artisan réputé dans la région de Clermont-Ferrand. Le jeune homme n’a pas l’intention de reprendre l’entreprise de son père. Persuadé que la fortune familiale suffit à payer ses caprices, il a consacré peu d’attention à ses études. Lui, ce qui l’intéresse, ce sont les bons repas, l’alcool et les fêtes, en particulier, celles qui permettent les rencontres charnelles. Il papillonne de femmes en femmes, avide de plaisirs sexuels. Il est attiré par les soirées prônant la luxure. Sa mère s’offusque de son comportement, mais son père, pourtant raisonnable et travailleur, exprime une indulgence amusée.
Au décès de sa mère, Maxence n’a plus aucun garde-fou. Cependant, le plus grand changement concerne son père. Celui-ci profite de son veuvage pour renouer avec son plaisir de jeunesse : le jeu. Père et fils partent en virée ensemble : le plus jeune est en quête de plaisirs féminins, le plus âgé recherche le frisson de la roulette. Maxence est heureux de cette complicité naissante. Hélas, au décès de son père, il découvre le revers de cette insouciance. Monsieur Bourallier a perdu la fortune familiale au casino. Maxence est ruiné et il n’a de compétences dans aucun domaine.
Dans la première partie, Maxence est exaspérant. Ses journées n’ont qu’un seul objectif : le plaisir. Ses pensées sont centrées sur les soirées passées ou à venir. Il ne parle que de signes extérieurs de richesse, de sexualité sans lendemain, de vie sans travail. Il n’a pas conscience que c’est grâce au labeur de son père que le patrimoine familial s’est développé. Aussi, le choc est immense lorsqu’il découvre qu’il ne possède plus rien. Lui qui n’a ni diplômes, ni expériences professionnelles, ni talents particuliers, se retrouve au pied du mur. La deuxième partie décrit l’évolution qui s’opère en lui. Tel un voyage initiatique, le roman déroule les apprentissages du jeune homme. Il découvre la valeur du travail, le manque d’argent et il apprend que l’essentiel n’est pas dans l’apparence, mais dans le cœur. Pour trouver sa voie, il est forcé de partir de plus en plus loin. Il s’enrichit de rencontres, de mains tendues, de leçons de vie et il comprend les erreurs de sa jeunesse. Il gagne en maturité et en courage. Sa personnalité évolue au même rythme que ses désirs. Ses attentes ne sont plus les mêmes, il devient très attachant. Sa frivolité s’envole, alors que ses pieds s’ancrent dans la terre. Il est enfin prêt à recevoir le rappel de ses racines, à travers le filon du hasard…
J’ai, énormément, aimé découvrir le passage de la puérilité à la maturité de ce gamin terrible.
Je remercie sincèrement Virginie des Éditions de Borée pour ce service presse.
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