L’Arménie, un passé sans sépulture, Chérif Zananiri

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 L’Arménie, un passé sans sépulture

Chérif Zananiri

Auto-édition

Quatrième de couverture

Nous avons là, le récit d’une fuite, terrible exode d’une famille arménienne originaire de Turquie au début du vingtième siècle et qui se trouve contrainte, pour sauver ses quatre enfants, de fuir des persécutions. Elle traverse du nord au sud l’Asie Mineure pour se rendre à Alep et tente de s’y installer. Toutefois, la politique européenne concernant cette partie du monde, oublie les Arméniens, ballotés, sacrifiés, massacrés et qui sont contraints de quitter le Levant pour s’installer en France.

C’est cette odyssée que nous relatons.

Nous suivons Gaya, la fille de la famille, de 1915 à nos jours. En dépit de son âge – aujourd’hui elle est centenaire – elle demeure souriante, primesautière, maligne, pimpante comme une jeune fille de quinze ans. Elle nous racontera sa longue traversée, ainsi que son installation près de Marseille, puis à Issy-les-Moulineaux.

Son histoire commence à cinq ans et nous la suivrons jusqu’à la libération en 1945.

L’histoire

Simon, un journaliste, rencontre chez elle, Gayané Léonian, une centenaire. Elle lui relate ses souvenirs d’enfance et d’adolescence. Elle lui raconte ce qu’elle a vu avec ses yeux d’enfants du génocide arménien et de l’exode qui s’en est suivi, pour fuir la barbarie de ceux qui voulaient exterminer le peuple arménien.

Mon avis

Au début du livre, je le cite, Chérif Zanarini, précise « En général, les auteurs en avant-propos, préviennent les lecteurs que les ressemblances ne peuvent être que fortuites. Permettez-moi de vous dire le contraire : les ressemblances sont voulues, puisque je me suis intéressé aux témoignages des rescapés du génocide arménien pour construire le récit de cette famille qui vivait au nord de la Turquie et qui choisir la France pour refaire sa vie. » Tout au long de ma lecture, j’ai gardé cet élément en tête, ce qui fait que l’histoire m’a d’autant plus touchée.

Ce livre m’a bouleversée. Avec des mots simples, accessibles à tous, l’auteur nous raconte l’histoire arménienne. Avec un talent de vulgarisateur, il réussit à transmettre les faits historiques, de manière à ce qu’ils soient compris par tous. Ce roman a été une véritable prise de conscience pour moi. J’ai été choquée de mon ignorance à ce sujet. Chérif Zananiri, après s’être énormément documenté, a fait un travail de mémoire nécessaire.

Cette histoire démontre que les leçons de l’histoire ne sont pas tirées. Le génocide officiel débuta le 24 avril 1915, à Constantinople. Deux thèses s’opposent quant au rôle des Allemands, aux côtés des Turcs. Les deux font froid dans le dos. La première est que les Allemands auraient conseillé les Turcs, la deuxième est que les déportations organisées par la Turquie, auraient servi de modèle aux nazis. L’histoire racontée dans ce livre rappelle aussi, par bien des aspects, ce qu’il se passe dans certaines parties du monde, les guerres parce que les personnes sont de telles nationalités ou de telles religions, les exilés pour fuir les massacres, etc.

Mais ce roman est aussi l’histoire d’une famille, vue par une petite fille. Je serais même tentée de parler de saga familiale. C’est d’humain dont l’auteur parle. Il narre les liens familiaux, les bonheurs, les moments de joie, les drames, les peurs, et l’espoir qui ont émaillé la vie de Gaya. Je me suis énormément attachée aux personnages, j’ai souri, j’ai aimé, j’ai eu peur et j’ai pleuré plusieurs fois.

L’écriture de Chérif Zanarini est très vivante. J’ai ressenti une forme de complicité entre lui et le lecteur. C’est une plume emplie d’humanité. Ce livre, si agréable à lire, se dévore.

L’Arménie, un passé sans sépulture m’a tant passionnée que je l’ai lu très vite. Cependant, je ne voulais pas quitter Gaya, aussi, j’ai fait durer les vingt dernières pages. La dernière page me laissait entrevoir une possibilité de suite. J’ai posé la question à l’auteur et quel bonheur d’apprendre qu’il y aura un deuxième tome.❤️

Conclusion

Je n’ai pas de mots assez puissants pour vous recommander de lire L’Arménie, un passé sans sépulture. C’est un magnifique livre de mémoire et de prise de conscience, servi par l’histoire passionnante et émouvante d’une famille vue par les yeux d’une enfant. C’est un roman bouleversant. Est-ce utile de préciser que c’est un coup de cœur ? ❤️

Confidence

Pendant cette lecture, j’ai souvent pensé à cette chanson de Patrick Fiori, Ta belle histoire, que j’entendais dans ma tête.😀❤️ La voici :

France Bleu Live avec Patrick Fiori – Ta belle histoire

Cette chanson, qui m’avait très émue lorsque je l’avais entendue en concert, me semble correspondre aussi :

Patrick Fiori – Les Montagnes d’Arménie (piano & voix)

Je remercie sincèrement Chérif Zanarini pour ce service presse. Je suis très touchée.

 

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