Bigoudis et petites enquêtes
Panique sous le sapin
Naëlle Charles
Éditions de l’Archipel
Quatrième de couverture
Léopoldine Courtecuisse, coiffeuse dans la petite bourgade alsacienne de Wahlbourg, est mère de deux adolescents intenables et séparée de leur père qui l’a quittée pour sa jeune sœur. Elle a assisté au mariage de cette dernière avec son ex et s’est sentie trahie par l’attitude inqualifiable de son meilleur ami, le lieutenant Quentin Delval, au cours de la noce.
Décembre approche : une période sacrée en Alsace, celle des festivités de Noël, des bredele, et du vin chaud. Les préparatifs des fêtes vont être gâchés par un accident de voiture (pas si fortuit) et la découverte du corps du maire de Westheim, déguisé en Père Noël, étranglé avec une guirlande électrique sur la place du village. Un élu assassiné en plein marché de Noël et une richissime veuve renversée par un chauffard le même soir, ça n’arrive pas tous les jours.
Bien que Léopoldine et Quentin soient en froid, ils vont devoir collaborer autour de ces deux enquêtes. Les gendarmes, épaulés par la famille Courtecuisse, ont donc du pain sur la planche !
Mon avis
Léopoldine Courtecuisse est coiffeuse, dans une petite ville alsacienne où tout le monde se connaît. Elle aime les ragots et, grâce à son métier, elle est au cœur des confidences. Elle est mère de deux adolescents. Elle est séparée : leur père l’a quittée pour sa sœur cadette, avec qui il s’est marié dans le tome précédent. Malgré tous ses déboires, Léopoldine reste optimiste.
Pendant des années, elle s’est abreuvée de séries policières, vivant son rêve à travers le petit écran : elle aurait aimé être enquêtrice. Depuis que, par hasard, elle a découvert un corps, elle a participé à plusieurs enquêtes ; elle s’est surtout imposée dans les investigations. Elle a alors prouvé ses talents, sa perspicacité et ses compétences pour obtenir des confessions. Malgré ses premières réticences, le lieutenant Quentin Delval, reconnaît qu’elle est d’une aide précieuse. Sauf que tous les deux sont en froid…
De plus, la brigade de gendarmerie a été renforcée par de nouvelles recrues. Lorsque deux meurtres simultanés sont perpétrés, Quentin indique, sans délicatesse, qu’il n’a plus besoin de Léopoldine. Or, il semble avoir oublié la détermination de cette dernière à s’impliquer dans les affaires et la vie de la bourgade. Le premier défunt, le maire de Westheim, était un grand ami du père de la coiffeuse. En pleine préparation du marché de Noël, il a été étranglé avec une guirlande électrique. Le même soir, une femme a été renversée par un chauffard. Cela fait beaucoup de morts pour ces localités calmes. Quentin doit aussi gérer l’agacement de son équipe : la famille Courtecuisse, au complet, s’implique dans les procédures. Il va devenir fou !
Dans Panique sous le sapin, une fois encore, Quentin et Léopoldine ne collaborent pas. Leur fierté surpasse l’intérêt général. L’un veut démontrer qu’il n’a pas besoin de l’aide de l’autre, la seconde espère prouver qu’elle est meilleure que les gendarmes. Leur complicité est endormie. Quentin excelle dans l’art de battre froid, il est, parfois, exaspérant. Hélas, leur manque de communication a des répercussions dangereuses.
Dans ce tome, même si l’humour tient toujours une grande place, il a reculé au profit de la tendresse. Léopoldine cache moins ses failles sous des piques. Elle exprime ses sentiments et ressentiments avec plus de sincérité… même si elle s’adresse surtout à elle-même. Elle tente de s’effacer, mais sa personnalité exubérante, généreuse et solaire, ne lui permet pas de le faire complètement. Elle ne peut s’opposer à sa vraie nature. Je suis très attachée à elle, car elle est authentique et fidèle.
J’ai adoré Panique sous le sapin ! J’ai hâte de lire le tome suivant, car je suis toujours accro à cette série.
Je remercie sincèrement Mylène des Éditions de l’Archipel pour ce service presse.
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