Le veilleur du lac, Nicolas Leclerc

Le veilleur du lac

Nicolas Leclerc

Éditions Seuil

ILS POURRAIENT ÊTRE VOS VOISINS


Fanny a 17 ans. Elle fuit vers l’Allemagne, sans un regard en arrière. Seul compte l’avenir. L’avenir avec Maïa, sa meilleure amie, son âme-sœur.


Au cœur du Jura, dans le village paisible et idyllique de Malmaison-le-lac, les habitants sont en état de choc. La famille Parrisot a disparu. Le capitaine de gendarmerie Bruno Albertini se rend dans la bâtisse isolée désormais vide, dont les premiers indices laissent à penser qu’un massacre s’est déroulé en ces lieux et que le contenu du coffre-fort a été dérobé.


Et tout semble indiquer que Fanny Parrisot serait la clé de cette nuit sanglante.

Le premier chapitre est glaçant : Maxence, âgé de onze ans, décrit la mort violente de sa mère et la terreur qu’il éprouve pour lui et son petit frère de sept ans. Caché derrière la porte de sa chambre, il s’étonne du silence de sa sœur, Fanny. Le récit s’arrête sans que l’on connaisse le destin des enfants. 

Bruno Albertini est capitaine de gendarmerie, à Malmaison-le-lac, un village paisible du Jura. Il lui a été signalé la disparition de la famille Parisot. En explorant leur maison, il constate qu’elle a été nettoyée à l’eau de javel. Les premiers indices scientifiques révèlent qu’un massacre s’y est produit et que le coffre-fort a été vidé. La demeure est une scène de crime ; les corps ont disparu.

Les traces relevées montrent que la fille aînée ne fait pas partie des victimes. Le lecteur sait, dès le début, qu’elle est dans une voiture, avec Maïa, sa meilleure amie, sa sœur de cœur. Âgées de dix-sept ans, elles ont décidé de fuir leurs foyers et de partir en Allemagne. Fanny confie ses pensées et ses désirs, dans une longue lettre adressée à sa mère. Elle revient sur les raisons de son départ, ses colères, ses peines, etc.

L’intrigue alterne entre l’enquête française et les péripéties des adolescentes. A Malmaison-le-lac, les supputations les plus folles et diversifiées éclosent. Les habitants ont peur, émettent des doutes et veulent venger la famille Parrisot. La liste des suspects et des pistes s’allongent, sans que nous puissions déceler la vérité. Seul l’auteur la connaît et s’amuse de nous. Il distille des indices, mais ceux-ci ne nous frappent que lorsqu’il le décide. J’ai été la marionnette de sa plume. En parallèle, il traite des thématiques fortes, telles que le harcèlement, le repli des adolescents, la réinsertion, les relations familiales, etc. J’ai aimé cette proximité avec les personnages. Enfin, j’ai été bluffée par la conclusion et attristée par son réalisme, évocateur de notre société.

J’ai adoré ce suspense addictif.

Je remercie sincèrement Babelio et les Éditions Seuil pour cette masse critique privilégiée.

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