
Bigoudis et petites enquêtes
Panique aux pompes funèbres
Naëlle Charles
Editions de l’Archipel
Quatrième de couverture
Après une première enquête brillamment menée, Léopoldine Courtecuisse reprend du service pour élucider une double enquête : le décès du croque-mort du village et la disparition de la fille de ce dernier.
Coiffeuse à Wahlbourg, en Alsace, Léopoldine Courtecuisse est mère de deux ados intenables. Elle est séparée de leur père. Entre sa passion pour les polars et les faits divers, ses enfants, et les clientes de son salon qui répandent ragots et autres rumeurs, sa vie est bien remplie.
Pourtant, après avoir élucidé le meurtre de Véronique Busch, notre coiffeuse s’ennuie. Le jour où Oscar et Claudia Gauner sollicitent son aide, elle voit là une nouvelle occasion de jouer les détectives. En effet, leur fille a disparu et la gendarmerie les a éconduits.
Sans compter que ces gens ne sont pas n’importe qui : Oscar est le croque-mort de la ville. Quant à Manon, il s’agit de la petite amie de Tom… le fils de Léopoldine ! Tout laisse présager une fugue. Mais quand Oscar vient à mourir dans d’étranges circonstances, Léo et son complice, le lieutenant Quentin Delval, se retrouvent à devoir plancher sur les deux affaires à la fois…
Mon avis
Léopoldine Courtecuisse, que j’avais découverte dans Panique à Wahlbourg, possède, avec son amie Mag, un salon de coiffure. Passionnée de séries policières et de polars, elle aurait aimé être enquêtrice. Dans le premier tome, elle a pu approcher son rêve, puisqu’elle a aidé la gendarmerie à résoudre des meurtres. Elle n’avait pas laissé au lieutenant Quentin Delval la possibilité de l’évincer : c’est elle qui avait découvert un corps, c’était donc elle qui devait enquêter.
En ce mois de janvier 2019, Léopoldine s’ennuie : les habitués du salon attendent février pour dépenser de l’argent et aucune affaire croustillante n’émerge à Walhbourg. Alors qu’elle essaie de passer le temps, un couple pénètre dans son antre. Elle est surprise, car ce ne sont pas des clients. Oscar Gauner est le croque-mort de la ville. Il est accompagné de son épouse : Claudia. Ils sont les parents de Manon, la petite amie de son fils. Qu’a pu faire Tom ? Cette fois, son ado intenable n’est pas concerné. Les Gauner sollicitent l’aide de l’apprentie enquêtrice : leur fille a disparu. Est-ce une fugue, un enlèvement ? Léo est inquiète : une jeune fille est dans la nature. Elle active son réseau à potins et son alarme à mensonges pour retrouver Manon.
Alors que l’adolescente n’est toujours pas réapparue, Oscar est retrouvé mort dans son commerce. La scène évoque un crime. Les suspects sont nombreux : seul croque-mort de la ville, il est détesté par tous les habitants. Tous les endeuillés ont été arnaqués par lui. Allez ! Hop ! Le radar à ragots est nécessaire. Mais il ne fonctionne correctement qu’avec les qualités d’écoute, d’analyse et d’interprétation de notre coiffeuse adorée.
Nom d’un bigoudi ! C’est un vrai bonheur de retrouver l’impétueuse Léopoldine. Je suis fan de son humour, de sa tendance à ruer dans les brancards, de son exubérance. Elle ne s’embarrasse pas des conventions, ou alors à retardement. Elle me fait énormément rire. J’aime aussi son attention aux autres, ses failles qu’elle tente de se cacher à elle-même, le contraste entre son assurance, quand il s’agit de résoudre une affaire, et son manque de confiance en elle au sujet de son physique. Elle est attachante, on a envie d’être son amie, même si on sait qu’elle risque, parfois, d’être envahissante. Malgré son caractère impatient et impulsif, elle est fiable, sincère et fidèle. Enfin, son intuition et sa perspicacité sont exceptionnelles et sa personnalité avenante provoque les confidences et les aveux. Quentin Delval serait beaucoup moins efficace sans sa coiffeuse préférée !
Un troisième opus (Panique à la noce) sortira en avril 2023. J’espère qu’il sera suivi d’autres aventures de Léopoldine, car le manque serait affreux. Je suis complètement accro à cette série.
Je remercie sincèrement Mylène des Éditions de l’Archipel pour ce service presse accompagné d’une carte dédicacée.
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