
Le manteau de neige
Nicolas Leclerc
Éditions Seuil
Quatrième de couverture
Jusqu’à quel point le passé de votre famille peut-il vous hanter ?
Depuis sa plus tendre enfance, Katia subit les affres de l’haptophobie, une maladie qui empêche tout contact physique. Mais le jour où sa grand-mère, pourtant catatonique depuis plus de trente ans, assassine sauvagement son propre mari au plus profond des montagnes du Haut-Doubs, son existence bascule : en suivant ses parents dans l’antique ferme familiale, des visions effroyables l’assaillent. Katia est aussitôt persuadée qu’elle est harcelée par des fantômes, tandis que sa mère, Laura, est convaincue que c’est sa phobie qui provoque ces hallucinations et qu’elle devient sans doute schizophrène. Les nombreux médecins, puis les guérisseurs auxquels elles font appel semblent impuissants. Et l’état de Katia se dégrade à vue d’oeil.
La jeune femme, aidée par Laura, va devoir percer le mystère qui ronge sa famille et affronter ses propres tourments pour se libérer d’une emprise terrifiante.
L’auteur
Né en 1981 à Pontarlier, Nicolas Leclerc a quitté le Jura pour étudier l’audiovisuel et le cinéma. Il travaille aujourd’hui pour la télévision. Le Manteau de Neige est son premier roman.
Mon avis
Une nuit, une femme se lève et tue son mari, un homme brutal. Aussitôt après, elle retourne dans l’état catatonique qui est le sien, depuis trente ans. Elle est la grand-mère de Katia, une adolescente. Elles ne se connaissent pas, mais l’existence de la jeune fille bascule lorsqu’elle se rend, avec ses parents, dans la ferme de ses aïeux. Alors que Katia lutte, depuis son enfance, contre une maladie rare, qui lui interdit tout contact physique : l’haptophobie, elle est, maintenant, assaillie par des fantômes. Pour s’en libérer, elle tente de découvrir l’histoire de ses ancêtres.
C’est un livre qui n’est pas fait pour moi et mon esprit cartésien, pourtant, je l’ai adoré. Il traite de fantômes, d’apparitions, tout ce qui ne m’attire pas, habituellement, mais sa construction sous la forme d’un thriller a vaincu mes préjugés. J’ai été emportée par le suspense, je l’ai dévoré comme une enquête… paranormale. J’ai cru à ces phénomènes, le temps de ma lecture, et Nicolas Leclerc a même réussi le pari d’ébranler mes certitudes. Et si, c’était plausible ?
Au-delà des croyances, l’intrigue est époustouflante. Katia cherche en elle les explications des apparitions qui prennent le contrôle de son corps, pendant que sa mère, Laura, enquête sur le passé. Quelle malédiction pèse sur la famille Devillers ? Quels sombres secrets, la ferme enferme-t-elle ? Katia a des visions sur des disparitions inexpliquées et sur des scènes violentes de vengeance. Son esprit semble abriter un démon et un ange. Sa maman pense que ce sont des conséquences de sa maladie. L’adolescente aimerait croire à cette hypothèse, mais elle sent que l’origine est occulte.
Comme souvent, à cet âge, la communication est compliquée entre la mère et la fille. J’ai beaucoup aimé l’évolution de leur relation. Les difficultés sont accentuées par les conséquences de l’haptophobie et par le refus de Laura de croire aux apparitions. Mais, l’amour d’une mère surmonte les obstacles et elle tente tout pour libérer sa fille de ce qui l’entrave. Ses découvertes rejoignent les visions de Katia. Comment l’expliquer, alors que certains des évènements qui remontent à la surface se sont déroulés en 1947 ? Lorsque l’histoire m’a révélé ses secrets et ses mystères, j’ai été bluffée. Je n’avais pas absolument pas envisagé cette chute.
Le contexte et l’espace créent un sentiment d’oppression. En effet, certaines scènes sont violentes, d’autres, angoissantes et les lieux renforcent cette sensation. L’histoire se déroule dans le Jura, en hiver. La ferme se situe dans une forêt sombre, des grottes se trouvent à proximité, le passé mène les personnages dans un manoir abandonné et dans des caves, etc. Cette ambiance noire accentue la tension et le suspense.
Le manteau de neige est un premier roman et il est une véritable réussite. Je l’ai adoré. Il sort le 6 février.
Je remercie sincèrement BePolar et les Éditions Seuil pour ce service presse.
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