Sous la montagne de feu, Sarah Lark

Sous la montagne de feu

Sarah Lark

Editions de l’Archipel

Quatrième de couverture

Le nouveau roman de l’autrice du Pays du nuage blanc, l’auteure phénomène aux 3 millions de lectrices
 
Nouvelle-Zélande, 1880. Aroha vit heureuse dans l’orphelinat que dirige sa mère Linda à Otaki, sur l’île du Nord. Jusqu’à ce jour de septembre où, à 14 ans, elle réchappe de peu à une catastrophe.
Pour l’aider à surmonter le traumatisme et le sentiment de culpabilité qui ne la quitte plus depuis, Linda décide de l’envoyer à Rata Station, la ferme où sa demi-soeur Carol élève des moutons.
Aroha y fait connaissance de ses cousins Robin, qui rêve de devenir acteur, et de sa soeur March, aussi enjouée qu’ambitieuse. Une amitié indéfectible va se nouer entre les adolescents, à ce moment charnière de leur vie où déjà il leur faut faire des choix.
Ces descendants des premiers colons sauront-ils, malgré les coups du sort, prendre leur destin en main pour se bâtir une vie meilleure ?

Mon avis

Sous la montagne de feu clôt la trilogie de la saga Néo-zélandaise de Sarah Lark. Dans Fleurs de feu, nous découvrions le destin de Cat et Ida : les terribles épreuves que les hommes leur ont imposées, leur combativité et la force puisée dans leur amitié indestructible. Le chant des coquillages était consacré à leurs filles, Linda, Carol et Mara et les drames qu’elles ont vécus, au cœur de la révolte des Maoris. Le dernier tome concerne la troisième génération.

Otaki, Nouvelle-Zélande, 1880. Depuis quatorze ans, Linda dirige une école avec internat pour enfants maoris. Au départ, un ancien foyer pour orphelins de guerre maoris, l’établissement accueille, maintenant, des élèves envoyés par leurs familles. Les petits apprennent l’anglais, mais parlent aussi le maori. Matiu, lui vit depuis ses trois ans à Otaki. Il est très proche de Aroha, la fille de Linda. Lorsque l’adolescent se rend pour la première fois dans sa tribu, son amie est autorisée à l’accompagner. Pendant le voyage, une tragédie se produit.

Pour aider sa fille à surmonter son traumatisme, Linda décide de l’emmener à Rata Station, où vivent sa mère et sa demi-sœur. Aroha rencontre ses cousins : Robin, qui rêve de jouer Shakespeare sur scène, et March, passionnée d’économie. Auprès de sa famille, Aroha reprend ses études et son destin en main. Mais de tragiques évènements renforcent ses convictions négatives : elle est persuadée d’être victime d’une malédiction. Quant à Robin, à vouloir vivre ses rêves, il se brûle les ailes, auprès d’un personnage maléfique que nous avions découvert précédemment. 

Aroha et Robin sont les personnages principaux de Sous la montagne de feu. Leur histoire s’inscrit dans celle de la Nouvelle-Zélande. Sarah Lark dépeint les terrasses roses et blanches qui, au XIXe siècle, attiraient des touristes du monde entier, jusqu’à leur destruction par l’éruption volcanique du Mont Tarawera, en 1886. Considérées comme un trésor par les Maoris, elles faisaient vivre le commerce local. L’auteure relate, également, l’industrialisation du pays, l’immigration chinoise, les conditions de travail des ouvriers et l’impassibilité des patrons, face à la misère et à la grogne de leurs salariés. Enfin, elle décrit l’univers, parfois, impitoyable du théâtre.

J’ai eu la sensation que Sous la montagne de feu resserrait le récit autour de Aroha et de Robin. Pendant une grande partie du livre, nous suivons leurs destinées parallèles. J’ai aimé les deux cousins pour des raisons différentes : l’une est courageuse, l’autre est très sensible. Les Pakehas (les blancs) tiennent une place plus grande que dans les autres tomes, semblant illustrer le recul forcé des tribus maories. Bien que dans la première partie du livre, l’évasion soit présente, dans la dernière, les évènements sociaux, industriels et familiaux prédominent. J’avais adoré Fleurs de feu et Le chant des coquillages, mais certains passages de ce dernier m’avaient donné une impression de lenteur, que je n’ai pas ressentie dans La montagne de feu. Ce titre conclut, merveilleusement, la saga : les rêves et les espoirs se confondent avec les désillusions et les chagrins.

Je remercie sincèrement Mylène des Éditions de l’Archipel pour ce service presse.

De la même auteure

Le chant des coquillages

Fleurs de feu

L’île aux mille sources

L’île de la mangrove rouge

Les rives de la terre lointaine

A l’ombre de l’arbre Kauri

Les larmes de la déesse Maorie

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