L’île aux mille sources, Sarah Lark

L’île aux mille sources

Sarah Lark

Éditions de l’Archipel

France Loisirs

Quatrième de couverture

Londres, 1732. Pour satisfaire ses envies d’horizons lointains, Nora, la fille d’un riche négociant, accepte d’épouser Elias, un veuf bien plus âgé qu’elle, et embarque pour une île enchanteresse : la Jamaïque.

Mais Nora déchante bien vite : les conditions de vie des esclaves dans les plantations la révoltent. Décidée à faire évoluer les mentalités, elle pourra compter sur le soutien de Douglas, le fils d’Elias. Mais la révolte gronde, qui pourrait bouleverser à jamais la vie de la jeune femme.

Avec le premier volet de sa nouvelle saga, Sarah Lark nous entraîne sur les pas d’une héroïne forte et attachante, à la découverte de contrées lointaines où tout reste à inventer, à commencer par sa propre destinée.

Sarah Lark vit près d’Almeria, en Andalousie, où elle a créé un refuge pour chevaux. Traduites dans 22 pays, ses sagas – dont la trilogie du Nuage blanc – ont captivé plusieurs millions de lectrices dans le monde. Sont également disponibles chez Archipoche les trois romans formant la trilogie Maorie : Les Rives de la terre lointaine, À l’ombre de l’arbre kauri et Les Larmes de la déesse maorie.

Mon avis

Londres, 1729. Nora et Simon s’aiment et espèrent se marier. Hélas, lorsque le jeune homme demande la main de son amoureuse au père de cette dernière, celui-ci lui refuse, au motif que la famille de Simon est ruinée.

En 1732, la jeune fille épouse Elias, un veuf bien plus âgé qu’elle, qui a une plantation en Jamaïque. Avec Simon, ils rêvaient de vivre sur cette île. Très vite, elle est révoltée par l’exploitation des esclaves et par leurs conditions de vie. Son beau-fils, Doug, partage ses idées.

Une succession d’évènements conduit à la révolte des esclaves et au drame. 

Nora essaie d’adoucir la vie des hommes et des femmes qui travaillent pour son mari, mais n’est, hélas, pas entendue. Même le révérend considère que les noirs n’ont pas d’âme. La jeune femme se révolte contre les corrections atroces qui sont données, mais elle n’a aucun pouvoir pour changer les choses. Sarah Lark décrit les humiliations, les viols, les sévices corporels, l’épuisement au travail, les conditions de vie effroyables, subis par ceux qui ne sont pas considérés. Certains passages sont durs.

Malgré ses idées humanistes et avant-gardistes, Nora est victime de jalousie de la part d’une domestique, Maànu, qui se venge de manière terrible, avec l’aide de « marrons », des esclaves libres.

Les portraits des personnages, surtout les féminins, sont nuancés. Le comportement de Nora est en adéquation avec l’époque. Les femmes ont peu de droits, aussi, même si la jeune Anglaise désapprouve son mari, elle ne peut pas agir. Au fil des épreuves qu’elle endure, sa personnalité évolue. Elle prend de l’assurance. Malheureusement, des chaînes encore plus puissantes que celles de son mari l’entravent… Quant à Maànu, on ressent que si les circonstances avaient été différentes, elle n’aurait pas commis des actes aussi terribles. Elle est une enfant qui a souffert et une femme qui a mal.

Malgré le sujet très difficile de l’esclavage et le nombre de pages, ce roman se lit très vite, grâce au style dynamique et plein de vitalité de Sarah Lark. Les nombreux rebondissements, l’immersion au sein des différentes communautés, les drames et les trahisons tiennent en haleine. J’ai, aussi, adoré la description des paysages et j’ai été passionnée par la description des coutumes et des modes de vie, que ce soient ceux des blancs, des noirs et de ceux qui se nomment eux-mêmes les « marrons ». Mes émotions, lors de cette lecture, ont eu une résonance particulière liée à la mort de George Floyd.

J’ai adoré L’île aux mille sources qui est le premier volet d’une saga. Il est sorti en poche le 28 mai et la suite, L’île de la mangrove rouge, en grand format, le 4 juin. À très vite pour ma chronique sur le deuxième tome, que je lirai très bientôt.

Le titre de l’édition France Loisirs est différent de celui des Éditions de L’Archipel :

De la même auteure

Les rives de la terre lointaine

A l’ombre de l’arbre Kauri

Les larmes de la déesse Maorie

10 commentaires

      1. Non je le garde précieusement pour le moment, dans le même genre j’ai également celui de Tamara MC Kinley « lune de Tasmanie » et pour l’instant je suis en train de lire L’île sous la mer d’Isabel Allende

        Aimé par 1 personne

    1. Bonsoir Sylvie,

      Je lis dès que je peux. Et plus je lis, plus je lis vite. Mais, comme on dit : ce n’est pas la quantité qui compte.😀

      Bonne fin de semaine à vous.😘

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