Les démons de Berlin, Fabiano Massimi

Les démons de Berlin

Fabiano Massimi

Éditions Albin Michel

Quatrième de couverture

Après L’Ange de Munich, Fabiano Massimi orchestre un thriller haletant autour d’une tragédie qui a changé le cours de l’histoire: l’incendie du Reichstag.

Sigfried Sauer, ancien commissaire de la police de Munich, est appelé d’urgence à Berlin : Rosa, la femme qu’il aime, a disparu après avoir rejoint la Résistance. Dans une ville en proie à un climat politique d’une violence extrême depuis qu’Adolf Hitler a été nommé chancelier, où jeux de pouvoir et rumeurs d’attentats se multiplient, une sordide affaire inquiète la police : des jeunes femmes sont assassinées, après avoir été défigurées. Sauer, terrifié à l’idée de découvrir Rosa parmi elles, se joint à l’enquête, sans imaginer jusqu’où elle le mènera… 

Lorsque, le soir du 27 février 1933, un incendie détruit le Reichstag, la tension monte d’un cran. Hitler et Göring désignent aussitôt les coupables – les communistes – avant de décréter l’État d’urgence et prendre les rênes du pays. 

Mais qui est réellement à l’origine de l’attentat ? Y a-t-il un lien entre la série de meurtres et cet acte criminel ? Nul ne le sait. Sauf, peut-être, Sauer…

Fabiano Massimi, lauréat du Prix des lecteurs du Livre de Poche 2022 pour L’Ange de Munich, restitue avec maestria l’atmosphère oppressante du Berlin d’avant-guerre et confirme sa place de maître du thriller historique.

Mon avis

27 février 1933. Le prologue décrit les flammes qui détruisent le Reischtag. Caché derrière un rideau, un observateur aperçoit six hommes, des nazis. L’un déclare que c’est un complot communiste. Un autre clame qu’ « une nouvelle ère de l’histoire allemande s’ouvre. […] Cet incendie n’est le début ». (p. 11). Après avoir prononcé ces sinistres paroles, Hitler est évacué du lieu du sinistre.

Le récit reprend le 23 février 1933. Le roman couvre les quatre jours précédant cet événement qui a mené Hitler au pouvoir. Les démons de Berlin est la suite du livre L’ange de Munich.

Sigfried Sauer s’est installé à Vienne, sous une fausse identité. Un homme l’attend chez lui ; il a été retrouvé. Cette figure du passé est venue le chercher : Rosa, la femme qu’il aime, a besoin de lui. Elle l’a quitté pour s’engager dans la Résistance. Elle préparait une opération dangereuse et n’est pas venue au dernier rendez-vous de son groupe, fixé quelques jours plus tôt. Personne ne l’a vue depuis un mois. Elle est peut-être encore vivante, car cinq jours plus tôt, elle a envoyé une carte postale avec un message sibyllin. Sauer accepte alors de partir à Berlin avec son visiteur.

Dans la capitale, il découvre que des jeunes femmes sont assassinées, après avoir été défigurées. Il est impossible de reconnaître leur visage, mais elles ont toutes une peau laiteuse et des taches de rousseur. Comme Rosa… Avec l’espoir de la sauver avant qu’il ne soit trop tard, Sauer participe à l’enquête. Il réactive des anciens contacts, se lie avec des nouveaux, mais il sait, pertinemment, qu’il ne peut faire confiance à personne. Le contexte politique tumultueux et effrayant de la ville, ainsi que ses expériences passées, alimentent sa méfiance justifiée. De plus, ses investigations révèlent que le danger ne concerne pas seulement ses proches, mais le monde entier. Hélas, l’Histoire nous apprend qu’il n’a pas pu empêcher l’effroyable.

Sur près de 500 pages, Fabiano Massimi retrace quatre jours de l’Histoire allemande et propose sa perception et son interprétation des faits. Comme dans le précédent opus, Sauer est confronté aux démons de la guerre, tels Himmler, Goering, etc. Il est forcé de s’allier à des personnes qui jouent double-jeu, il risque continuellement sa vie et celle de ses proches. Complots, attentats, crimes en série, il mène une course contre la montre, dont il sait qu’il ne peut pas sortir victorieux. Il tente de sauver ce qui peut l’être et le plus de personnes possibles. Cependant, il a compris que la marche funeste du monde est commencée et qu’il ne peut pas l’arrêter. Le temps est compté, aussi le rythme de l’intrigue est haletant. L’écriture très dynamique de l’auteur renforce cette sensation d’urgence et rend le récit très addictif. L’histoire est captivante et glaçante, car nous aimerions tant qu’elle ne soit pas réelle. J’ai eu un coup de cœur pour ce roman redoutable par sa véracité et fascinant, en raison de l’abnégation du héros.

Je remercie sincèrement Adeline des Éditions Albin Michel pour ce service presse.

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