Carolyn et John, Stéphanie des Horts

Carolyn et John

Stéphanie des Horts

Éditions Albin Michel

La Nouvelle Angleterre et ses cottages gris perle, le cri des goélands, un phare rouge et blanc. Et puis eux, pulls torsadés, sourire immaculé… la mythologie nord-américaine dans toute sa splendeur. Eux, ce sont les Kennedy. Dont on sait tout. Vraiment ? Mais qui sont Carolyn et John ? 

Un couple béni des Dieux. Lui est « l’homme le plus sexy de la planète » selon la presse américaine. Elle, si belle et mystérieuse, a fait dire à Ralph Lauren devant ses stylistes : « Quand vous concevez un vêtement, pensez à Carolyn Bessette. » Un mariage légendaire sur une île déserte et le conte de fées qui vire au cauchemar. Carolyn et John se déchirent, la drogue et l’adultère s’en mêlent. Ils sont damnés et ne le savent pas. Dans une ultime tentative pour sauver leur union, John supplie Carolyn de l’accompagner au mariage de sa cousine. Elle refuse. Sa soeur finit par la convaincre, et l’avion décolle dans le ciel crépusculaire…

Après Pamela, Les soeurs Livanos, Jackie et Lee, Stéphanie des Horts retrouve l’Amérique des Kennedy, avec Madonna, Julia Roberts et Bill Clinton, Monica Lewinsky et Sharon Stone. Ce sont les années 1990, le glamour, le chic et les excès, à New York, la ville où tout est possible…

Tout petit, John Kennedy a été sous le feu des projecteurs. Élevé ainsi, il s’en est accommodé, recherchant l’ivresse dans les sports à haut risque. Il semblait vouloir contrer la malédiction de la dynastie. Il était affable, mystérieux et les femmes du monde entier fantasmaient sur lui. Carolyn Bessette, elle, ne supportait pas l’omniprésence des photographes. Avant leur rencontre, John a multiplié les conquêtes : Christina Haag, Madonna, Daryl Hannah, Julia Roberts, etc. Les hommes qui l’avaient connue n’oubliaient pas Carolyn.

L’image de John faisait vendre des journaux, aussi, il était traqué. Pourtant, le couple est parvenu à se marier en secret, sur une île déserte, avec seulement quarante invités. Hélas, à leur retour, les paparazzi les ont pourchassés. Ils semblaient avoir pris en grippe Carolyn, en raison de son refus de se faire voler son image et sa vie privée. Ils s’en amusaient et ne lui laissaient aucun répit. Ils estimaient qu’en épousant un Kennedy, elle savait ce qui l’attendait. Même si je n’ai pas trouvé cette jeune femme attachante, j’ai entendu son désarroi au sujet de la confiscation de son intimité. Elle s’est réfugiée dans l’alcool, la drogue, les faux-amis, les soirées et a été infidèle. Si John parvenait à gérer sa vie publique, il était de plus en plus désemparé au sujet de sa vie conjugale. Son nom et la célébrité qui y était liée devenaient un poids. Fou amoureux, il désirait sauver son couple. Il a demandé à Carolyn de l’accompagner au mariage de sa cousine. Elle a fini par se laisser convaincre. Dans la dernière partie du livre, Stéphanie de Horts déroule la chronologie des faits qui ont mené au drame. Chaque élément pris séparément présageait de l’issue funeste ; leur enchaînement a concrétisé la malédiction Kennedy. C’était le 16 juillet 1999.

De ce couple mythique, je ne connaissais rien, hormis quelques photos aperçues (certainement sur des kiosques de journaux) et la légende entourant le nom des Kennedy. Si j’ai voulu lire Carolyn et John, c’est en raison de son auteure, car j’avais adoré son précédent livre : Cynthia. J’avais la sensation qu’elle pouvait m’intéresser à n’importe quel sujet. Ce sentiment a été confirmé par cette lecture. J’ai été captivée par l’immersion dans les joies et souffrances de ces personnalités fascinantes. C’est une biographie romancée, aussi, j’ai été happée par le souffle romanesque et dynamique du récit, emportée par le tourbillon d’un destin inaccessible pour moi. J’ai ressenti les joies et les peines que la célébrité entraîne, j’ai entrevu ce que ne montrent pas les photos, j’ai été passionnée par l’histoire de cet homme et cette femme qui s’aimaient, mais que les flashs des photographes séparaient. J’ai découvert tant de faits que j’ignorais que je me suis posée cette question : où étais-je pendant les années 1990 ? J’ai adoré ce roman.

Je remercie sincèrement Adeline des Éditions Albin Michel pour sa confiance.

Cynthia

2 commentaires

Laisser un commentaire