Les fausses promesses des cigognes
Marion Grosjean
Éditions de L’Archipel
Collection Instants suspendus
Quatrième de couverture
Joséphine vient d’avoir son premier enfant. Esseulée dans son congé parental, elle commence à perdre confiance en elle, en son mari et à ne plus savoir comment mener sa vie. Elle va se mettre en quête du chemin à trouver pour rétablir l’équilibre entre épanouissement maternel et ses désirs personnels.
L’urgence de se trouver et de ne plus se perdre
À 37 ans, Joséphine découvre les joies et les aspérités de la maternité, livrée sans mode d’emploi ! Esseulée lors de son congé parental, cette ancienne journaliste trompe l’ennui en espionnant son mari, qui, lui, poursuit sa brillante carrière.
Joséphine peine à trouver sa place dans la société en tant que mère, puisant son seul réconfort dans la compassion du pédiatre de son nourrisson et de ses deux meilleures amies, Charlotte et Prudence. Celles-ci la soutiennent malgré leur propre charge mentale… Car la première, mère de deux enfants, flirte avec les limites de son couple. Quand la seconde rêve de fonder une famille sans y parvenir.
Lorsque la jalousie, la tentation et le désespoir frappent chacune d’entre elles, les trois femmes vacillent. Seront-elles prêtes à assumer jusqu’au bout leurs choix et trouver un équilibre entre quête d’épanouissement maternel et désirs personnels ?
Mon avis
Depuis la naissance de son fils, Joséphine a mis sa carrière de journaliste en pause. Son quotidien est rythmé par les biberons, les couches et les activités d’éveil. Ses nuits sont entrecoupées régulièrement : son bébé n’a que quatre mois. La naissance n’a pas changé l’emploi du temps de son mari ; après le travail, il va faire du sport. Ses remarques montrent qu’il s’imagine que la jeune maman a des plages de temps libre à ne savoir qu’en faire. Aussi, il ajoute sa liste de besoins à celle du nourrisson : courses, pressing, etc.
Le meilleur moment de la journée de la jeune maman est celui qu’elle consacre à lire les mails de son époux, en particulier ceux qu’il écrit à sa sœur et les réponses de celle-ci. Grâce à leurs échanges, elle connaît l’état d’esprit de David ; elle peut anticiper les tentatives d’intrusion de sa belle-mère et de sa belle-sœur, etc.
Heureusement, Joséphine peut compter sur ses amies pour s’épancher. Auprès d’elles, elle se livre sans fard, elle peut balayer les diktats de la société au sujet de la maternité. Charlotte a trois enfants ; Prudence aimerait devenir mère. Elles sont à des phases différentes de leur vie, mais elles s’épaulent, s’écoutent et respectent les sentiments de chacune. Elles ne portent aucun jugement. Joséphine peut aussi compter sur la compassion de son nouveau pédiatre. Il est le médecin idéal qui entend les peurs des parents, sait rassurer et montre un dévouement exemplaire.
Les fausses promesses des cigognes aborde différentes thématiques de la vie des femmes : la vie de couple, la belle-famille, le désir d’enfants, la maternité, la place des mères dans le monde professionnel, l’amitié féminine, etc. Je me suis sentie, particulièrement, proche de Joséphine. Je crois que nous pourrions débattre ensemble des relations avec les belles-mères et belles-sœurs. J’ai été touchée par sa difficulté à confier son enfant et son envie d’être présente pour lui, malgré son besoin d’exister hors du foyer. J’ai aimé le soutien inconditionnel de ses amies. Elles peuvent se contacter à toute heure : elles trouveront une écoute ou une aide. Elles savent qu’elles ne sont pas seules. Enfin, j’ai aimé le ton dynamique, humoristique et tendre du récit. J’ai adoré ce roman qui traite de préoccupations courantes de notre société, mais qui semblent extraordinaires quand elles nous concernent.
Je remercie sincèrement Mylène des Éditions de l’Archipel pour sa confiance.
Valmyvoyou lit 