Sénescence, Luca Tahtieazym

Sénescence

Luca Tahtieazym

Auto-édité

Quatrième de couverture

En 2020, une mutation génétique provoque une accélération du vieillissement de la population mondiale. 

Vous avez quarante ans ? Il ne vous reste plus que dix ans à vivre. 
Vous venez de naître ? Votre espérance de vie se limite à une vingtaine d’années. 
À cinq ans, vous pouvez devenir parent. 
À dix, vous pourriez être grand-père ou grand-mère. 

Quatre témoins, quatre manières d’appréhender les coups du sort : dompter l’Everest, trouver la faille, tituber dans les abîmes, goûter le présent… 

Dépêchez-vous de vivre, il est peut-être déjà trop tard…

Mon avis

Depuis le 20 mars 2020, en raison d’une mutation génétique inexpliquée, les humains vieillissent quatre fois plus vite qu’avant. Des scientifiques de tous les pays cherchent la cause afin de trouver le remède. Sans résultat.

Nous suivons quatre personnages, certains sont nés avant la mutation, d’autres après. Ils ont des âges différents et n’ont pas la même manière de vivre les années qui leur restent.

Lili tente l’ascension de l’Everest avec un groupe disparate. Tous les membres ont une raison intérieure de réaliser cet exploit, mais ils la gardent secrète. C’est chacun pour soi. Leur temps est compté.

Elizabeth est une généticienne qui espère sortir le monde dans lequel il a sombré. Pour elle aussi, le temps est compté.

Lilian est un gamin, délaissé par sa mère. Cette dernière est plus souvent absente que présente, en raison de son travail. Elle a confié son enfant à Angus et Simone. À huit ans, en raison de la mutation, Lilian a le physique d’un adolescent. Il boit sa première bière et cherche l’argent facile, puisque le temps est compté.

Elise, ma préférée, se confie à son journal intime, qu’elle appelle « mon canard ». Elle grandit très vite, comme tous les enfants de sa génération. A trois ans, elle va faire des courses seule. Elle est encore une enfant, lorsqu’elle devient maman. Du moins pour nous qui comptons en années passées sur terre, car en raison de la mutation, elle est quatre fois plus âgée. Pour elle aussi, le temps est compté, mais elle semble moins être impactée psychologiquement. Même si, pour le lecteur, ses préoccupations semblent précoces, elle vit les étapes de la vie, les unes après les autres. Grâce à elle et à Denise, la bibliothécaire de son école, j’ai découvert des récits de mythologie. Ils sont contés de manière très moderne et avec beaucoup d’humour, aussi, alors que je ne m’y intéresse pas, habituellement, j’ai été captivée.

J’ai aimé que chaque personnage s’exprime et livre sa manière d’appréhender le fait d’avoir moins de temps à vivre que les générations précédentes. Certains ont déjà un vécu, mais les plus jeunes grandissent en sachant qu’ils n’ont pas le temps d’expérimenter, que leur vie va défiler en vitesse accélérée. Les pouvoirs publics attendent qu’ils se comportent comme des adultes alors qu’ils ne sont que des enfants. Leur corps vieillit plus vite que leur psychisme.

Il m’est difficile de parler de Sénescence. En effet, je n’ai pas l’habitude de lire des romans d’anticipation. Aussi, j’ai parfois été déstabilisée, moi qui ai l’habitude des romans ancrés dans le réel. Cependant, Luca Tahtieazym m’a accrochée, grâce à la psychologie des protagonistes. Si Sénescence n’a pas été un coup de cœur, comme l’ont été mes autres lectures de cet auteur, cela tient au fait que ce titre n’est pas mon genre de prédilection. Néanmoins, je l’ai beaucoup aimé et j’ai été passionnée par l’écriture, qui a maintenu mon intérêt éveillé : l’auteur sait exprimer les sentiments, faire ressentir les ambiances et il ajoute souvent une touche d’humour. De plus, comme dans ses précédents ouvrages, Luca a réussi à m’attendrir. Dans Sénescence, le monde que nous connaissons est en perdition, mais nous voyons, malgré tout, l’espoir se faufiler à travers la noirceur.

Je remercie sincèrement Luca Tahtieazym pour ce service presse.

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