La belle-mère, Sally Hepworth

La belle-mère

Sally Hepworth

Éditions de l’Archipel

Quatrième de couverture

Avocate appréciée pour son dévouement, Diana se bat pour améliorer le sort des réfugiés, mais elle se montre froide et distante, sinon blessante, envers les siens. Ce dont souffre Lucy, sa belle-fille, qui rêvait de trouver en elle une mère de substitution.
Dix années ont passé, et Diana vient de mourir. Elle se serait suicidée. Mais, à l’autopsie, nulle trace d’un cancer… Qu’est-il donc arrivé à Diana, dont le testament a été modifié peu de temps avant sa mort ?
Avec ce suspense psychologique, dans la lignée des succès de Liane Moriarty, Phoebe Morgan ou B.A. Paris, Sally Hepworth livre le portrait glaçant d’une famille en apparence harmonieuse. En apparence seulement…

Après avoir vécu au Canada, au Royaume-Uni et à Singapour, Sally Hepworth s’est installée avec son mari et leurs trois enfants à Melbourne, en Australie, pour se consacrer à l’écriture. Elle est l’auteure de trois suspenses psychologiques traduits dans huit pays, dont Mères et filles (Belfond, 2015).

Mon avis

Lorsque la Police se présente à son domicile, Lucy comprend que Diane, sa belle-mère, vient de mourir. Comment le sait-elle ? Une intuition ? La culpabilité ? Les agents annoncent à Ollie, son mari, que la mort de sa mère ressemble à un suicide, mais qu’ils vont pratiquer une autopsie, en raison d’éléments suspects. La scène semble avoir été maquillée. Les résultats révèlent qu’il n’y a aucune trace de poison dans le corps de la défunte, contrairement à ce que laissait supposer le flacon trouvé près d’elle. De plus, alors que pendant les interrogatoires, la famille disait que Diane avait un cancer, les constatations indiquent qu’il n’en était rien.

Il y a dix ans, lorsque Ollie a présenté Lucy à sa famille, la jeune fille espérait trouver une mère de substitution. En effet, elle a perdu sa maman, alors qu’elle était très jeune. Alors qu’elle a été accueillie, chaleureusement, par son beau-père, sa belle-sœur et le mari de cette dernière, sa belle-mère s’est montrée très froide. Cependant, lorsque Diane se confie, cette femme ne semble plus si mauvaise. Puis, Lucy reprend la parole et ce qu’elle relate, provoque un nouveau rejet au sujet de Diane que j’ai, à plusieurs reprises, haïe. Certaines de ses attitudes qui remettent en cause Lucy, en tant que mère, m’ont énervée, d’autant plus, qu’elle-même, se montre très dure envers ses enfants et leur refuse son soutien. C’est d’autant plus difficile à accepter pour eux, qu’elle fait preuve d’un immense altruisme, au sein de son association qui vient en aide aux réfugiés. J’ai adoré découvrir ce que cache cette ambivalence. Les chapitres sont une alternance entre le passé et le présent et concernent essentiellement les dix dernières années, avec parfois, des évènements qui se sont déroulés dans les années 1970. Les voix principales sont celles de Diane et de Lucy. Chacune exprime son ressenti au sujet de leur relation tendue.

La belle-mère est un suspense psychologique, dont le nœud principal est la découverte de ce qui est arrivé à Diane, mais d’autres intrigues s’y greffent. En effet, La belle-mère est surtout une analyse des relations familiales, qui montre que les apparences cachent souvent une autre réalité. Lorsque le passé de Diane se révèle, nos sentiments évoluent et notre vision de cette famille se modifie. L’auteure montre aussi que l’amour maternel peut s’exprimer sous des formes différentes… Elle montre, également, le danger des non-dits, qui peuvent fausser les relations, dans le scénario le plus doux, jusqu’à conduire au drame. Enfin, derrière une personnalité joviale, peut se cacher une grande souffrance et derrière une rigidité, peut être dissimulé de l’amour. Qui était réellement Diane ? S’est-elle suicidée ? A-t-elle été tuée ? Avant de mourir, elle a pris des décisions, surprenantes et blessantes pour ses enfants, dont les conséquences sont de les faire souffrir, après sa mort. Pour quelles raisons ?

J’ai adoré ce suspense psychologique sur fond de secrets et de relations familiales. Il n’est pas seulement un polar, il est aussi un roman et le mélange m’a séduite. C’est un livre génial.

Je remercie sincèrement Mylène des Éditions de l’Archipel pour ce service presse.

7 commentaires

      1. J’ai tellement été sensible à ses problèmes de communication avec les autres que l’attachement a dépassé les autres sentiments même si elle a réussi quand même à parfois me choquer… Ce qui est certain, c’est que toi, comme moi, on va s’en souvenir de cette femme !

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