Les Lettres d’Esther, Cécile Pivot

Les Lettres d’Esther

Cécile Pivot

Éditions Calmann-Lévy

Quatrième de couverture

Cet atelier était leur bouée de sauvetage. Il allait les sauver de l’incompréhension d’un deuil qu’ils ne faisaient pas, d’une vie à l’arrêt, d’un amour mis à mal. Quand j’en ai pris conscience, il était trop tard, j’étais déjà plongée dans l’intimité et l’histoire de chacun d’eux. »

En souvenir de son père, Esther, une libraire du nord de la France, ouvre un atelier d’écriture épistolaire. Ses cinq élèves composent un équipage hétéroclite :
une vieille dame isolée, un couple confronté à une sévère dépression post-partum, un homme d’affaires en quête de sens et un adolescent perdu.
À travers leurs lettres, des liens se nouent, des coeurs s’ouvrent. L’exercice littéraire se transforme peu à peu en une leçon de vie dont tous les participants
sortiront transformés.
Roman initiatique, pétri de tendresse et d’humanité, ces Lettres sont un éloge de la lenteur, une ode au pouvoir des mots.

Mon avis

Esther est libraire, à Lille. Pour faire perdurer le souvenir de son père, elle crée un atelier d’écriture épistolaire. Cinq personnes s’inscrivent, elles n’ont pas le même âge et ont des personnalités différentes. Chacune doit correspondre avec deux personnes et, dans certaines lettres, des consignes leur sont données. Elles doivent répondre à des questions d’Esther ou utiliser une figure de style. La jeune femme est la seule à recevoir les doubles de tous les échanges.

Chacun porte un deuil ou une séparation : Jeanne est une vieille dame qui a perdu son mari, Nicolas et Juliette sont les jeunes parents d’un bébé et sont confrontés à la dépression post-partum, Jean est un homme d’affaires qui a tout sacrifié à son travail et Samuel, un jeune homme qui a vécu un grand malheur et qui ne sait plus où exister. 

Ils ont tous un style différent, selon leur âge et leur chemin de vie. J’étais admirative de cette prouesse de l’auteure : elle a modifié sa plume, selon le personnage qui s’exprime, ce qui renforce les sentiments exprimés. Les lettres sont entrecoupées par des paragraphes, dans lesquels l’expéditeur du courrier livre des pensées, indique ce qu’il n’a pas voulu écrire ou ses réactions à la réception d’une réponse. Aussi, un sentiment d’intimité et de sincérité lie le lecteur à chacun des protagonistes. 

Des affinités se créent entre les membres de l’atelier. Ils font tous preuve de bienveillance et d’écoute. Ils se respectent et se livrent comme ils ne l’ont jamais fait. L’écrit leur sert de thérapie. Tous avancent et prennent conscience de ce qui les meurtrit. Le fait de soutenir l’autre les aide eux aussi. Leur correspondance montre le pouvoir de l’écriture : ils se confient comme ils ne le feraient jamais à l’oral. Ils prennent le temps de rédiger leurs réponses, afin de ne pas heurter l’autre. Même les plus spontanés développent la tempérance et leur empathie s’étoffe. Ces rencontres improbables deviennent des amitiés que l’on espère voir perdurer.

Le lecteur voit chacun changer et évoluer. Tous les personnages m’ont énormément touchée, mais celui qui m’a le plus étreint le cœur n’est pas celui qui m’avait le plus attirée, au début du roman. Cependant, je me suis attachée à tous, leurs lettres ont créé une si grande proximité avec eux, que j’ai la sensation de les connaître et de les aimer. Il y a énormément de tendresse dans Les Lettres d’Esther. J’avais tellement aimé Battements de cœur de Cécile Pivot qu’il me tardait de découvrir son nouveau roman. Je vais suivre cette auteure, car j’ai aussi adoré Les Lettres d’Esther.

Je remercie sincèrement Adeline des Éditions Calmann-Lévy pour ce service presse.

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