Les Ombres du palais, Karine Lebert

Les Ombres du palais
Karine Lebert
Editions de Borée
Collection Terre de Poche

Quatrième de couverture

Alice, romancière de 36 ans, apprend qu’elle est la seule héritière d’une riche Vénitienne qui lui lègue notamment un palais du XIVe siècle. Elle projette de le vendre, mais lorsqu’elle découvre que son mari la trompe, elle décide de divorcer et de s’installer à Venise dans cette magnifique demeure. La jeune femme rencontre alors le docteur Fabio Lombardi et est immédiatement séduite. Une légende selon laquelle son palais serait hanté va la mener sur les traces de son aïeule, Alicia Cenatiempo, une femme à la destinée incroyable et mystérieuse.

Mon avis

Alice est une romancière qui vit à Paris avec son époux et ses enfants. En 2013, elle est contactée par un généalogiste, qui l’informe qu’elle est l’unique héritière d’une riche Italienne. Elle se rend sur place et apprend par le notaire que la succession comprend un palais vénitien, des liquidités et des tableaux. Elle projette de vendre la demeure, mais par respect pour la défunte, elle décide de la visiter. C’est un magnifique palais du XIVe siècle et elle regrette de devoir s’en séparer. Pendant son séjour, elle découvre l’infidélité de son mari. Elle décide de divorcer et de s’installer à Venise. Elle apprend alors qu’une légende entoure le palais. La curiosité de la romancière est attisée. Ses investigations la mènent sur les traces d’Alicia Cenatiempo, une de ses ancêtres.

En 1348, Alicia Cenatiempo vivait dans le palais, quand la peste a emporté ses parents et une partie de sa fratrie. Seuls deux de ses frères ont survécu à l’épidémie. « La vie, autrefois joyeuse dans la maison de la lagune, était devenue d’une tristesse à mourir pour une fillette de 12 ans. » (p. 67) Seul son chaton lui apportait du réconfort. Quand elle n’était pas à l’école, elle s’installait dans le grenier, attirée par un secret qu’il recelait. Mais, deux ans plus tard, sa destinée suit un chemin imprévu et dramatique.

Un chapitre sur deux relate l’année 2013, l’autre concerne l’époque médiévale. Les faits s’enchaînent, puisque des recoupements s’effectuent entre les deux périodes. Les évènements du passé retentissent dans le présent et ceux de l’époque contemporaine renseignent sur ceux du Moyen-Age.

J’ai aimé les deux temporalités. Alice et Alicia m’ont touchée pour des raisons différentes. Au sujet de la première, j’ai été sensible à la perception de son entourage au sujet de son métier d’écrivain, souvent considéré comme un passe-temps. J’ai, aussi, aimé ses préoccupations de femme moderne et son portrait m’a semblé très réaliste. Quant à la deuxième, j’ai été émue par les épreuves qu’elle a subies, par son tempérament volontaire et par son courage. Son intelligence et sa sensibilité m’ont touchée. Ces deux femmes, à des siècles d’écart, se ressemblent : elles sont fortes, déterminées à contrer le destin ; elles affrontent les coups durs avec panache.

Enfin, j’ai été happée par le mystère au sujet d’Alicia : son histoire est ponctuée de rebondissements tragiques et révoltants. Son destin m’a énormément émue. J’ai été passionnée, également, par la description des coutumes médiévales.

J’ai adoré Les Ombres du palais et je remercie sincèrement Virginie des Éditions de Borée pour ce service presse.

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