
Les longs silences de l’attente
Virginie Hendrickx
Editions Kiwi
Quatrième de couverture
Un roman choral saisissant sur les différentes réalités de la maternité.
Cinq femmes, cinq destins.
Jade est étudiante à la célèbre université Columbia, à New York. Lors d’une soirée sur le campus, elle est violée et tombe enceinte. À partir de ce jour, elle a un choix à faire et un combat à mener. Mia vit à Paris. Devenir mère est son souhait le plus cher, mais son corps ne veut pas suivre son cœur. Elle choisit alors le parcours semé d’embûches de la fécondation in vitro. Emily habite à York, dans le Maine. Elle profite sereinement des dernières semaines de sa grossesse ; Lilly sera bientôt dans ses bras. Mais peu de temps avant son terme, elle perd son enfant et doit affronter le deuil, la non-reconnaissance et la reconstruction. Roxe est une brillante avocate de Seattle. Elle est forte, indépendante et libre comme l’air. Ses parents rêvent pour elle d’une vie rangée avec mari et enfants. Roxe, elle, n’aime que son travail et batifoler… Quand elle apprend sa grossesse, son choix est déjà arrêté : elle n’en veut pas. À New York, après cinq ans de tentatives, le verdict tombe : Charlize ne pourra jamais avoir d’enfant biologique. Recourir à une mère porteuse ? À l’adoption ? En est-elle seulement capable ? Pourra-t-elle aimer l’enfant d’une autre comme si c’était le sien ?
Dans ce roman choral bouleversant, cinq femmes aux destins entrecroisés se battent pour un droit : celui d’avoir ou non un enfant, celui de disposer de leur corps.
Mon avis
Elles sont cinq femmes, elles ont cinq parcours différents, elles vivent à des endroits différents du globe, mais elles partagent leur féminité.
Jade est étudiante quand elle est violée. A la suite de ce crime, elle découvre qu’elle est enceinte. Elle doit se battre contre les lois américaines. Elle doit aussi affronter le regard de ceux qui transforment les victimes en coupables.
Mia aimerait être mère, mais la nature lui a, jusqu’à maintenant, refusé ce bonheur. Son époux et elle débutent le difficile parcours de la procréation médicalement assistée. Entre espoir et peur de la déception, son corps ne lui appartient plus, elle le confie aux spécialistes.
Emily est en fin de grossesse. Elle prépare le nid pour accueillir sa petite Lily. Elle perd son enfant dans un accident de voiture. Elle est submergée par le chagrin et un sentiment de culpabilité terrassant.
Roxe est avocate. Elle ne veut pas d’enfant. Un oubli de contraception, un cycle non surveillé, elle doit mener à terme cette grossesse dont elle ne veut pas. Elle assume ce choix que la société lui reproche.
Pour Charlize, le terrible verdict est tombé : elle ne peut pas avoir d’enfant biologique. Si elle veut être mère, elle doit recourir à l’adoption ou à une mère porteuse. Elle s’interroge sur sa capacité à aimer un enfant qu’elle n’a pas porté.
Elles sont cinq à un moment particulier de leur vie : celui de la maternité. Des regrets, des attentes déçues, des espoirs, de la haine, de l’amour, des chagrins, des refus : pour chacune le mot « maternité » désigne des sentiments et des vécus différents. Leurs récits s’entrecroisent. Dès que nous retrouvons l’une d’elles, nous savons laquelle est racontée dans le chapitre, tant leurs mots précédents nous ont marqués. Peut-être que comme moi, vous reconnaîtrez des moments de votre vie. Et même si ce n’est pas le cas, vous aurez envie de toutes les écouter, d’alléger leur fardeau et d’espérer que leurs vœux soient exaucés, quel que soit leur désir. Mon seul petit regret est que lorsque l’infertilité est évoquée, que ce soit dans la littérature ou dans la société, elle ne l’est que sur le versant féminin. Pourtant, lorsqu’elle est masculine, c’est aussi la femme qui subit les traitements et qui porte, souvent, le poids mental.
J’ai été très touchée par ce roman féminin, qui explore le rapport à la maternité. J’ai entendu chacune de ces femmes, les ai respectées et aimées. J’ai adoré Les longs silences de l’attente.
Je remercie sincèrement Elya des Éditions Kiwi pour ce service presse.