Les refuges, Jérôme Loubry

Les refuges
Jérôme Loubry
Éditions Calmann Levy

Quatrième de couverture

Installée en Normandie depuis peu, Sandrine est priée d’aller vider la maison de sa grand-mère, une originale qui vivait seule sur une île minuscule, pas très loin de la côte.
Lorsqu’elle débarque sur cette île grise et froide, Sandrine découvre une poignée d’habitants âgés organisés en quasi autarcie. Tous décrivent sa grand-mère comme une personne charmante, loin de l’image que Sandrine en a.
Pourtant, l’atmosphère est étrange ici. En quelques heures, Sandrine se rend compte que les habitants cachent un secret. Quelque chose ou quelqu’un les terrifie. Mais alors pourquoi aucun d’entre eux ne quitte-t-il jamais l’île ?
Qu’est-il arrivé aux enfants du camp de vacances précipitamment fermé en 1949 ?
Qui était vraiment sa grand-mère ?
Sandrine sera retrouvée quelques jours plus tard, errant sur une plage du continent, ses vêtements couverts d’un sang qui n’est pas le sien…

Mon avis

Sortie le 4 septembre 2019

Au décès de sa grand-mère, qu’elle ne connaît pas, Sandrine doit se rendre sur l’île sur laquelle elle vivait. Les voisins qui l’accueillent décrivent son aïeule comme une femme adorable, à l’opposé du portrait que la jeune femme imaginait. Très vite, elle comprend que l’île cache de lourds secrets qui terrorisent ceux qui y habitent. Cette peur semble avoir un lien avec le camp de vacances pour enfants dans lequel ils ont tous travaillé en 1949.

Une femme dite folle, des enfants traumatisés par la guerre, une victime mystérieuse, un inspecteur qui porte son fardeau, une jeune psychiatre, que se cache derrière ces personnages ?

Que se cache derrière un sourire ?

Je ne compte plus les claques que j’ai prises en lisant Les refuges. Le nombre de fois où je me suis exclamée : « Non, ce n’est pas possible ! Je ne comprends plus, là. ». Un besoin frénétique me prenait de lire, lire et ne plus arrêter de lire, pour avoir des explications. Et à chaque certitude, une révélation effondrait tout le scénario que j’avais envisagé. J’ai été baladée de bout en bout.

Ce livre va beaucoup plus loin que le thriller qui retourne le cerveau. Il regroupe des thèmes qui évoquent l’horreur dont l’humain est capable. Ce n’est pas un déballage, mais une interpellation sur la place des victimes et sur les moyens utilisés pour se sauver, dans tous les sens du terme. Au milieu de toutes les atrocités perpétrées dans cette histoire et des enquêtes qui en découlent, Jérôme Loubry remet les victimes au centre. C’est l’humain qui est le cœur de ces refuges. L’auteur montre la force utilisée pour survivre quand la souffrance est trop forte. Il invite à regarder au-delà des apparences et au-delà des barrières de protection.

Conclusion

Je n’ai, que très rarement, relu des ouvrages et jamais des thrillers. Or, j’ai très envie de relire Les refuges avec les éclaircissements que je connais maintenant. Je suis sûre que cette lecture sera différente, je vais voir l’histoire avec un autre regard.

Les refuges est un thriller grandiose. Oubliez tout, vous ne pourrez pas vous arrêter de le lire. Vous allez être giflé, vous serez K.O plusieurs fois et vous le terminerez complètement pantelant. Votre vision des autres et des événements sera modifiée, vous douterez même de vos souvenirs. Votre âme sera déchirée, l’émotion va vous étreindre. Enfin, vous allez être surpris jusqu’à la dernière page. Êtes-vous prêts à découvrir cette île mystérieuse ?

Je remercie sincèrement Adeline des Éditions Calmann Levy pour l’envoi de cette magnifique box.

10 commentaires

  1. Je viens de le terminer et suis abasourdie par le talent de ce récit psychologique en bien des points. J’avais adoré les chiens de Détroit et faire de cette ville un personnage essentiel du roman. Le douzième chapitre les mêmes découvertes. Ici l’auteur dépasse tout en nous entraînant dans un monde inattendu. Sans rien dévoiler j’ai dit : « Mince, quel enseignement magistral sur la psychologie et ces refuges dont je ne connaissais que l’amnésie. J’admire l’écriture et cette construction magistrale qu’il dépeint, ceci sur la base de ce poème de Goethe. La fin est déchirante avec une phrase du poème qui m’a bouleversée au niveau poétique. Jérôme Loubry nullement déçue par ce dernier livre, qui dépasse de loin le premier que j’avais vraiment adoré. Sur mon blog je ne chronique pas.

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    1. Bonsoir,

      Merci pour votre commentaire,❤️.

      Il me reste à lire Les chiens de Détroit de Jérôme Loubry. J’ai vraiment été impressionnée par Les refuges. J’ai rencontré l’auteur, lors d’un salon, et je lui ai dit à quel point j’avais été touchée par sa façon de traiter un des thèmes primordiaux. Il m’a dit que lui-même avait été surpris des découvertes qu’il avait faites lors de ses recherches.

      Ce livre est le suspense qui m’a mis le plus de claques, cette année. Je crois que Jérôme Loubry est un auteur sur qui on va pouvoir compter. J’ai eu aussi l’impression qu’il avait passé un pas entre Le douzième chapitre et Les refuges.

      Bonne nuit.

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      1. Effectivement pour moi, pas de comparaison entre les deux derniers. Les refuges un coup de maître autant pour le sujet, je n’écrirai pas le reste, et surtout la fin. Une chute comme j’adore ! Il en a fallu du talent pour écrire toute cette intrigue et placer tous ces puzzles à reconstituer par nous en fermant la dernière page.

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      2. Bonjour,

        Je l’ai lu, il y a plus d’un mois, et je m’en souviens encore, il m’a vraiment marquée. Je pense aussi que Jérôme Loubry a dû faire un gros travail en amont pour emboîter tous les éléments.

        Bon week-end.

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