Elle parlait aux fleurs, Janine Boissard

Elle parlait aux fleurs

Janine Boissard

Editions Fayard

Quatrième de couverture

Elisa, 27 ans, a perdu son mari Hervé, victime d’un accident. Seule avec deux enfants, elle ne peut compter sur le soutien de ses parents, trop modestes pour l’aider. C’est Thomas, le frère aîné de Hervé, qui l’aide financièrement. Ainsi Elisa peut-elle élever ses enfants sans crainte du lendemain, s’occuper de son jardin, sa passion, et travailler pour une association humanitaire.
Une vie somme toute bien remplie mais à laquelle il manque l’essentiel : l’amour.
Thomas pourrait peut-être combler le vide laissé par son frère disparu. Mais leur mère, que ses propres enfants surnomment « Folcoche », ne l’entend pas du tout de cette oreille.

« Virtuose d’un style simple » pour Paris Match, « plume inoxydable » pour Le Figaro, Janine Boissard a publié plus de cinquante romans qui ont été autant de succès.

Mon avis

Elisa élève seule ses deux enfants depuis le décès accidentel de son époux, Hervé. Lucas est âgé de huit ans et Pam a six ans. La jeune veuve est soutenue par Thomas, le frère de son mari. Rejetée par sa belle-mère, c’est grâce à lui qu’elle a pu conserver sa maison. Elle peut ainsi se consacrer à son foyer et prendre soin de ses fleurs. Elle organise alors dans un concours de jardins et s’investit dans une action humanitaire. Elle observe la vie de sa meilleure amie partir à la dérive. Avec simplicité, elle analyse les situations. Elle ne sait pas toujours de quelle manière réagir, se laisse souvent porter, mais elle est toujours présente, lorsque les faits l’exigent. Elle aime l’harmonie et les relations apaisées, mais elle doit composer avec les blessures de son entourage. Malgré son deuil, elle reste ouverte au bonheur et attentive aux autres.

Malgré les obstacles qui jonchent l’existence d’Elisa, Elle parlait aux fleurs est un livre doux, dans lequel une grande part est accordée au dialogue et à l’entraide. C’est un livre agréable à lire si nous acceptons de nous laisser porter. Le style est vivant, nous sentons que Janine Boissard aime ses personnages et les gens.

Avant de commencer ce livre, j’avais peur qu’il ne me corresponde pas. Hélas, mes craintes étaient fondées. En 2020, j’avais lu Puisque tu m’aimes et si j’avais apprécié l’aspect détente de ma lecture, des éléments m’avaient gênée. J’ai, cette fois, été encore plus dérangée par ce que je qualifie d’incohérences. La principale concerne les enfants. Ils sont très jeunes, au début de l’histoire. Pourtant, dans la deuxième partie, ils sont très indépendants. Ils assistent au feu d’artifice, le soir (comme l’année précédente), alors que leur mère les attend chez elle. Ils sortent seuls avec des copains, etc. Il m’a semblé que le récit se déroulait, pourtant, la même année. Il ne me semble pas avoir vu d’indications temporelles suggérant qu’ils étaient devenus ados. J’ai, aussi, été surprise par l’insistance d’Elisa au sujet des difficultés financières de ses parents…

Quand j’étais adolescente, j’appréciais beaucoup les livres de Janine Boissard. Mes goûts ont évolué et Elle parlait aux fleurs ne correspond plus à mes attentes. Cependant, je suis certaine que de nombreux lecteurs seront ravis de plonger dans le quotidien d’une famille sympathique.

Je remercie sincèrement les Éditions Fayard et l’agence Gilles Paris pour ce service presse.

De la même auteure

Puisque tu m’aimes

2 commentaires

  1. Bonjour!

    Je viens de lire ce livre et c’est pour ma part le premier de Jeanine Boissard, alors je ne peux pas parler au nom de tous les autres qu’elle a écrits et qui apparemment ont plu à beaucoup.

    J’ai moi-même 25 ans et j’ai personnellement trouvé qu’il n’y avait aucun effort de la part de l’auteur pour faire revenir son personnage à cet état d’esprit de jeunesse là. Je ne me suis pas du tout reconnue dans sa vie, sa mentalité, j’avais l’impression de lire la vie d’une femme mature et aguerrie d’une bonne quarantaine d’année. Mais si il n’y avait que ça… La mentalité aussi, n’est clairement pas celle d’une jeune femme d’aujourd’hui. Dès les premières pages, cette décriation du woke, ce côté « les jeunes de nos jours », cette manière de parler des rois et des vieilles pierres, sans parler de la femme qui n’a jamais touché à sa carte de crédit jusqu’à la mort de son mari. Bref, il y en a des filles qui vivent de manière un peu plus vintage, qui ont le goût de l’ancien et de la tradition, bien sûr, ça existe. Mais là, le désuet était franchement flagrant et je n’ai pas trouvé qu’il y avait un grand effort de recherche de la part de l’auteur pour se détacher de son personnage et en faire une manière vivante de son époque. Sans parler de son « crush », Hervé, et sa meilleure amie (Marie)-Claude… Franchement, j’ai du mal à me dire que cette fille est de ma génération.

    Du coup, c’est un roman plutôt feel good et plaisant si on aime les histoires d’adultes, mais sans trop de surprise non plus. Tout est extrêmement noir ou blanc, la belle-mère est méchante sans plus de nuances, ah, si, parce que contrairement à Elisa elle est riche et d’une grande famille (de menuisiers?? On ne parle pas non plus des châtelains du coin, et pourtant ils sont visiblement trop nombreux et importants pour qu’une femme et ses enfants puissent être au premier rang de l’enterrement du mari). Et oui, la pauvreté de la famille d’Elisa est martelée à tout bout de champs.

    Bref, tout est bien étiquetté. Les pauvres sont pauvres et bons, les riches sont riches, méchants et malheureux (mais surtout les femmes comme Edith et Claude hein, parce que les hommes, eux, sont là pour rattraper le coup), les enfants sont surmatûres et autonomes, Thomas est le chevalier là pour la protéger. Bref, une petite vie à la fois banale et en même temps pas du tout crédible.

    Je ne sais pas si je renouvellerai l’expérience de lire un de ses livres, mais celui-ci, s’il ne m’a pas outré, ne m’a non plus pas beaucoup remué. Je serai curieuse de savoir si vous avez à peu près le même âge et pensé la même chose que moi.

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    1. Bonsoir,

      Je suis plus âgée que vous : je vais avoir 47 ans, 😉, cependant, j’ai, moi aussi ressenti un décalage de génération entre les messages de l’auteure et ce que je vis. Je suis, moi-même, maman d’une ado de 13 ans et j’avais été choquée par l’indépendance des enfants.

      Même si je ne me souviens plus parfaitement de ma lecture, vous m’avez rappelé que j’avais été exaspérée par les plaintes de l’héroïne au sujet de sa situation financière.

      Merci d’avoir partagé votre ressenti.

      Bonne soirée à vous.

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