
Elle a tes yeux, mon amour
Typhanie Monty
Editions de l’Archipel
Collection Instants suspendus
Quatrième de couverture
La vie d’Amandine, 34 ans, est bouleversée à la mort d’Olivier, son compagnon. Il emporte avec lui leur dernier espoir de fonder une famille.
Seuls restent la peine, les regrets et le souvenir de cet homme plus âgé et bienveillant. Amandine tente de survivre au deuil comme elle le peut lorsqu’elle fait la connaissance de Mathilde, fi lle du défunt, de douze ans sa cadette, qu’elle croise pour la première fois aux funérailles d’Olivier. Un caractère de cochon, mais les yeux de son père.
À chaque rencontre, des étincelles. Et pourtant, ces deux femmes devront apprendre à communiquer car, bien qu’elles ne le sachent pas encore, elles sont liées… et pas au bout de leurs surprises !
Mon avis
23 janvier 2019. Amandine assiste aux obsèques de l’homme qu’elle aime. Cela fait quatre jours qu’il l’a abandonnée : quatre jours qu’il est mort. La jeune femme de trente-quatre ans est effondrée et seule, ce jour-là. Son conjoint ne l’avait jamais présentée à ses enfants et elle croise, pour la première fois, le regard (assassin) de sa fille : « elle a tes yeux, mon amour ».
Alors qu’Amandine tente de survivre à son chagrin, la première famille d’Olivier réclame ses affaires. C’est sa fille, Mathilde, qui est chargée de les récupérer. L’animosité transpire dans tous ses pores. L’entrevue est électrique. Cependant, Amandine, qui a pourtant, elle aussi, un caractère bien trempé, est indulgente avec elle. Elle comprend sa peine et espère l’apprivoiser. En réalité, toutes deux se ressemblent et leurs similitudes provoquent des étincelles. Malgré les ressentiments, leurs rencontres provoquent le sourire, car elles ont de la répartie et maîtrisent l’humour pince-sans-rire.
Le récit alterne avec les souvenirs d’Amandine. Elle revient sur sa relation avec Olivier. Les manques qu’elle ressentait et qui entraînaient, de sa part, des provocations et des disputes. Leur différence d’âge était importante et ils n’avaient pas les mêmes attentes. Au début, même si je comprenais les désirs et les frustrations de la jeune femme, elle m’insupportait, car je trouvais qu’elle allait trop vite. C’est surtout certaines de ses réflexions, au sujet des enfants de son amoureux, qui provoquaient un malaise en moi. Puis, j’ai fini par m’attacher à elle, à l’accepter avec ses défauts et ses qualités. Son empathie se dévoile au fil des évènements.
J’ai mis un peu de temps à apprécier ce roman, pour les raisons que j’ai développées, précédemment. Mais lorsque des éléments poignants du passé ont été révélés et que la relation entre Mathilde et Amandine s’est étoffée, mon ressenti s’est transformé. J’ai éprouvé des sentiments différents et nuancés pour les personnages. L’émotion émergeait, entrecoupée de rires. Elle m’a submergée, pendant la lecture du dernier chapitre : il est empli d’une tendresse bouleversante. J’ai eu les larmes aux yeux en découvrant cette scène magnifique.
Je remercie sincèrement Mylène des Éditions de l’Archipel pour ce service presse.