
Les Enfants des Palanges
Louis Mercadié
Éditions de Borée
Collection Terres d’écriture
Quatrième de couverture

Mon avis
Irène a perdu son mari, peu de temps après la naissance d’Yvonne, qu’elle a élevée seule. Depuis une quinzaine d’années, la jeune veuve est au service d’une riche famille de fermiers, pour qui elle fait le ménage, la cuisine, etc. Sa fille l’aide aux tâches ménagères et s’occupe des troupeaux de brebis. Mais à dix-sept ans, cette dernière rêve d’une vie citadine. Elle vient d’obtenir son certificat d’études. Attirée par l’animation de la ville, elle s’installe à Rodez, où elle trouve un emploi de serveuse dans un hôtel-restaurant. Elle est, également, logée, dans une petite chambre mansardée. En bus, elle peut rendre visite, régulièrement, à sa mère, mais elle savoure son indépendance.
Samuel Goldberg est un client régulier de l’établissement. Il est drapier, à Paris, et vient, souvent, en Aveyron, pour ses affaires. Les deux jeunes se rapprochent et tombent amoureux. L’absence devient trop lourde à supporter, aussi, Yvonne décide de partir pour la capitale. Elle est hébergée par sa cousine, Delphine, qui lui trouve même un travail. Hélas, peu de temps après son emménagement, la guerre est déclarée et le 16 juillet 1942, Samuel est arrêté et emmené au Vel’d’Hiv. La jeune fille est prête à tout pour lui…
Ce roman se déroule pendant la Deuxième Guerre mondiale. Il est empli de personnages courageux et extraordinaires. Yvonne est une jeune femme, que rien ne prédestinait à être une héroïne, pourtant sa force est exemplaire et sa générosité est immense. Grâce à elle, des vies innocentes sont sauvées, au péril de la sienne. Elle a la chance de rencontrer des personnes aussi valeureuses qu’elle. Hélas, son chemin croise, également, des êtres monstrueux. Résistance et collaboration, il est difficile de connaître le camp de chacun. Or, pendant l’Occupation, les erreurs d’interprétation de paroles ou d’attitude ont des conséquences dramatiques…
Louis Mercadié dépeint, parfaitement, cette période de suspicion et de danger permanent, mais aussi les actes d’humanité, flamboyants jusqu’au sacrifice. J’ai été bouleversée par le destin tragique de certains protagonistes et par des comportements émouvants d’espérance. Ma lecture a été empreinte de sourires attendris, d’admiration, mais aussi de peurs et de révoltes. Cependant, la plus grande place est accordée aux valeurs les plus belles, aux cœurs les plus purs qui dévoilent leur grandeur, dans un contexte funèbre. Les Enfants de Palanges est un roman que j’ai dévoré, tant j’étais suspendue aux différentes destinées et happée par la puissance des sentiments, décrits avec émotion, sensibilité et justesse. C’est un gros un coup de cœur pour moi.
Je remercie sincèrement Virginie des Éditions de Borée pour ce service presse.
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