Le temps des aubépines, Marie de Palet

Le temps des aubépines

Marie de Palet

Editions de Borée

Collection Terre de Poche

Quatrième de couverture

Orpheline depuis sa plus tendre enfance, Sylvie vit chez les Verneuil, de lointains cousins de sa mère. Elle a grandi tant bien que mal, préposée aux tâches les plus ingrates, sous le joug de la rude et autoritaire Amélie. Cette dernière a promis de l’élever comme sa propre fille, mais la jeune femme se demande si sa cousine l’a vraiment recueillie par charité. D’autant que, maintenant que Sylvie est en âge de se marier, Amélie semble avoir des plans bien précis quant à son avenir.

Mon avis

Le père de Sylvie est mort, peu après sa naissance, d’un accident de cheval ; sa mère est décédée quelques années après. L’enfant a été recueillie par la cousine de sa mère Amélie Verneuil (Mélie). Celle-ci répète qu’elle l’a fait par charité, cependant, la petite a été traitée différemment des enfants du couple. Dès l’âge de sept ans, elle a été chargée des tâches les plus rebutantes : traite des vaches et des brebis, récurage de l’étable, épandage du fumier… Les belles tenues étaient pour ses cousines, pas pour elle. Malgré les réflexions des voisins au sujet des véritables intentions de Mélie, elle pensait avoir trouvé une famille.

Cependant, en grandissant, elle a compris que la générosité de sa tutrice était intéressée. Ses soupçons se sont confirmés quand elle a surpris une conversation. Elle a compris que sa cousine voulait la marier et espérait, ainsi, posséder la maison de l’orpheline. Pour la première fois, Sylvie s’est opposée à Mélie.

L’héroïne est confrontée à des secrets familiaux. Partagée entre sa reconnaissance et son sentiment d’injustice, elle hésite à affronter les mystères du passé. Sa conduite oscille entre docilité et rébellion. Pourtant, elle bénéficie de soutien, mais elle a peur que la vérité meurtrisse ceux qui l’aiment. J’ai été attendrie par ses scrupules et je l’ai encouragée à se protéger.

Mélie est une femme intéressée et hypocrite. Elle est détestable et j’ai aimé attendre sa prochaine trahison. Son attitude mielleuse cache un caractère revanchard et avide. Elle est habituée à diriger sa maisonnée. Même avec ses propres enfants, elle est très autoritaire et veut décider pour eux. Ces derniers rusent pour imposer leurs choix. Elle manie l’art de la culpabilisation. C’est la raison pour laquelle Sylvie, bien que consciente d’avoir été exploitée, éprouve énormément de reconnaissance envers Mélie et son époux qui lui ont évité l’orphelinat. Sa gratitude étouffe sa lucidité et son désir d’émancipation. Déterminée à ne pas céder aux volontés de sa cousine, elle est, pourtant, freinée par son manque d’assurance. Parvient-elle à se dégager de l’emprise de sa parente ?

J’ai beaucoup aimé ce joli roman de terroir.

Je remercie sincèrement Virginie des Éditions de Borée pour ce service presse.

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