Un futur presque parfait, Elisabeth Segard

Un futur presque parfait

Elisabeth Segard

Editions Calmann-Lévy

Collection Territoires

Quatrième de couverture

Perfides règlements de compte dans la campagne tourangelle.

Ce ne sont pas les promesses d’un futur presque parfait qui manquent dans la charmante bourgade de Mouy-sur-Loire en Touraine alors qu’approchent les élections municipales, et Claudine Imbert, la maire sortante, doit faire feu de tout bois pour défendre son bilan face à de coriaces rivaux. Une concitoyenne garde la tête froide au milieu de l’effervescence : Violette Laguille, vieille dame très discrète dont nul ne soupçonne qu’elle conserve dans son coffre-fort une fortune en bijoux.


Un étrange concours de circonstances conduit Violette à sortir ses joyaux de leur cachette au moment même où la campagne électorale tourne au vinaigre : l’un des candidats est assassiné ! Y aurait-il un lien ?

Alors que le mort tarde à dévoiler ses secrets, la propre vie de Violette est menacée. Parviendra-t-elle à démasquer le coupable à temps ?

Mon avis

La commune de Mouy-sur-Loire ne compte plus que 1502 habitants. En cinq mois, ce village de Touraine a connu plusieurs drames, relatés dans le tome précédent : Une certaine idée du paradis. Dans quelques mois, se dérouleront les élections municipales. Claudine Imbert, qui occupe son deuxième mandat, découvre que deux listes s’opposent à elle. Persuadée d’agir efficacement pour conserver l’attractivité du village, elle ne veut pas céder sa place. Mais ses adversaires mènent une campagne active. Le scrutin sera certainement serré.

Violette Laguille habite la commune depuis plusieurs décennies, pendant lesquelles elle a vécu de manière discrète, sans se mêler à la population. Quelques mois plus tôt, elle s’est sociabilisée, quand elle a enquêté au sujet des évènements qui ont perturbé la quiétude de Mouy-sur-Loire. Elle est parvenue à ne pas trahir ses secrets au sujet de sa véritable identité. Son ancienne vie a été très remplie et elle a connu le succès et l’opulence. De cette existence, elle a conservé des bijoux précieux. Pour échapper à la canicule, elle visite une exposition de joyaux, suivie d’une vente aux enchères de « Bijoux de princesses ». Lorsqu’elle découvre la troisième vitrine, elle reçoit un choc… Elle reconnaît la parure : c’est la sienne.

Alors que la vieille dame énergique enquête discrètement sur son passé, le corps d’un des candidats à la mairie est retrouvé et une série inquiétante d’incidents fait planer un danger. Sont-ils vraiment des faits isolés ?

J’ai retrouvé avec bonheur la pétillante et sarcastique Violette. J’aime le décalage entre son apparence et sa véritable personnalité. Elle manie l’humour pince-sans-rire avec subtilité. Elle  semble avoir toujours mené une existence paisible, alors que son passé est tumultueux et riche d’expériences exceptionnelles et insoupçonnables. Elle paraît inoffensive, pourtant, elle a un esprit très affûté. Sa fausse naïveté endort ses ennemis, mais lorsque son égo est flatté, elle se conduit imprudemment. J’ai été très amusée par les notes malicieuses de l’auteure en bas de page : elle se moque de ses personnages. Chaque chapitre est introduit par une phrase humoristique, en lien avec les évènements ; certaines m’ont fait beaucoup rire. Enfin, comme dans l’opus précédent, je n’ai pas trouvé le meurtrier. Pour ma défense, je précise qu’Elisabeth Ségard emmêle, volontairement, les intrigues et il est impossible de deviner quel est le bon fil à tirer pour dénouer les situations.

J’ai adoré Un futur presque parfait.

Je remercie sincèrement Doriane des Éditions Calmann-Lévy pour ce service presse.

De la même auteure

Une certaine idée du paradis

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