La baignoire de Staline, Renaud S. Lyautey

La baignoire de Staline

Renaud S. Lyautey

Editions Seuil

Quatrième de couverture

Tbilissi, capitale de la Géorgie, terre natale de Staline. Un ressortissant français est retrouvé mort dans des conditions suspectes à l’hôtel Marriott. Avant qu’un scandale n’éclate, René Turpin, à l’ambassade, est mandaté pour assister les inspecteurs locaux. L’enquête les mènera sur les traces du dictateur et d’une immense ville balnéaire abandonnée…


Renaud S. Lyautey est diplomate, et fut ambassadeur en Géorgie, ex-république de l’Union soviétique. C’est là-bas qu’il écrivit son premier roman, Les Saisons inversées, paru au Seuil en 2018. Après avoir travaillé au Moyen-Orient, Lyautey revient par la fiction dans ce pays qui lui est si cher avec La Baignoire de Staline.

Mon avis

Fin 2003, en Géorgie, tous les policiers du pays ont été licenciés pour mettre fin à des années de corruption. Des milliers de personnes ont été recrutées et ont été mieux payées. Nougo Shenguelia a été formé en France, puis a intégré la police.

En 2009, à Tbilissi, il est chargé d’enquêter sur la mort suspecte d’un étudiant, retrouvé dans une chambre d’hôtel de Tbilissi, la capitale de la Géorgie. La victime étant française, l’ambassade de France demande à René Turpin, un de ses collaborateurs, de participer aux investigations. Le jeune homme était inscrit au registre des Français qui résident en Géorgie. L’adresse enregistrée était celle d’un milliardaire.

Des documents appartenant au défunt conduisent René Turpin et Nougo Shenguelia à Tskaltubo. Autrefois, ce lieu était appelé « la capitale du thermalisme ». « Vers 1926, Staline a décidé de faire du lieu un grand centre de cure » (p. 63). Il a fait construire une vingtaine de sanatoriums et il y possédait une datcha. Les mois qui précédaient sa mort, Sébastien Rouvre s’y était rendu de nombreuses fois, ce qui interpelle le policier. Il confie au diplomate, que comme de nombreux réfugiés d’Abkhazie, il connaît les lieux et sait qu’ils sont en ruine. Alors qu’ils explorent le site, ils sont informés d’un nouveau crime : un ancien cadre du KGB. Cette série se poursuit avec un troisième meurtre.

La baignoire de Staline explore le passé de la Géorgie, pays de naissance du dictateur. Le roman s’attarde sur les actes de Kim Philby (1912 – 1988), un espion d’origine britannique, qui a embrassé la cause du communisme. C’est son image qui est représentée sur la couverture. Je ne connaissais pas l’histoire de cet agent double et j’ai aimé la manière dont elle s’intègre dans l’intrigue. Un mystère entoure sa vie. Où s’arrête la réalité ? Où commence la légende ? 

Renaud S. Lyautey était diplomate. Pendant trois ans, il a exercé les fonctions d’ambassadeur en Géorgie. Aussi, il maîtrisait les enjeux géostratégiques. Il est décédé en 2022, d’un cancer foudroyant. Ses remerciements, rédigés en 2021, rappelaient que « A l’heure où ces lignes sont mises sous presse, environ 20 % du territoire géorgien sont toujours occupés par la Russie. » (p. 214)

J’ai beaucoup aimé ce roman d’espionnage, qui mêle le passé de l’Union soviétique et le présent de la Géorgie.

Je remercie sincèrement les Éditions Seuil et Babelio pour cette masse critique.

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