La Traversée des temps – Soleil sombre – tome 3
Éric-Emmanuel Schmitt
Editions Albin Michel
Quatrième de couverture
Poursuivant sa traversée de l’histoire humaine, Noam s’éveille d’un long sommeil sur les rives du Nil, en 1650 av. J.-C. et se lance à la découverte de Memphis, capitale des deux royaumes d’Égypte. Les temps ont bien changé. Des maisons de plaisir à la Maison des morts, des quartiers hébreux au palais de Pharaon se dévoile à lui une civilisation inouïe qui se transmet sur des rouleaux de papyrus, qui vénère le Nil, fleuve nourricier, momifie les morts, invente l’au-delà, érige des temples et des pyramides pour accéder à l’éternité. Mais Noam, le cœur plein de rage, a une unique idée en tête : en découdre avec son ennemi pour connaître enfin l’immortalité heureuse auprès de Noura, son aimée.
Avec le troisième tome du cycle de La Traversée des Temps, Éric-Emmanuel Schmitt nous embarque en Égypte ancienne, une civilisation qui prospéra pendant plus de trois mille ans. Fertile en surprises, Soleil sombre restitue ce monde en pleine effervescence dont notre modernité a conservé des traces, mais qui reste dans l’Histoire des hommes une parenthèse aussi sublime qu’énigmatique.
» Un brillant Soleil sombre. » Le Parisien
» Un tome 3 captivant. » Pélerin
Mon avis
Cela fait trente ans qu’Eric-Emmanuel Schmitt désire réaliser ce magnifique défi : raconter 8 000 ans de l’histoire de l’humanité, à travers la voix de Noam. Ce dernier est né, pendant l’ère du Néolithique et a traversé les époques. Il a été le témoin de toutes les évolutions et de toutes les révolutions. Chaque tome de la série correspond à une période charnière de l’Histoire. Le premier se déroule à l’ère du Néolithique, le deuxième marque le passage de la Préhistoire à l’Histoire, à l’époque de la création des Cités-états et de l’invention de l’écriture ; il se passe à Babel et raconte la civilisation mésopotamienne. Le troisième, Soleil sombre, se situe en Égypte, au temps des pharaons et de Moïse.
Noam a compris qu’il ne vieillissait pas et qu’il était immortel ; comme Noura. Il sait qu’il doit apprendre à survivre à ceux à qui il s’attache. Seule la femme, qu’il aime depuis des siècles, peut entendre cette étrange demande : « Quand tu seras morte, reviens-moi » (p. 33). Fort de cette promesse, il sacrifie son amour pour celui de son fils. Pendant des années, il suit le peuple des Hébreux à distance : il attend, patiemment, son moment. Les deux amants éternels finissent par se retrouver, puis sont, à nouveau, séparés.
1650 avant J.C. Balloté par les flots, Noam se réveille au bord du Nil. Il est recueilli par des femmes qui voient en lui un être parfait. Un scribe, quant à lui, est chargé de lui inculquer l’écriture égyptienne. A la fin de son apprentissage, un papyrus est remis à Noam. Il comprend qu’il doit apprendre à vivre sans Noura. Il doit vivre, aimer et apprivoiser le bonheur. C’est leur seul espoir de protéger l’humanité de la rage et de la fureur de Derek.
Noam s’installe alors à Memphis, capitale des deux royaumes d’Égypte. La ville séduit par son opulence, sa recherche des plaisirs et ses splendeurs architecturales. Au début, Noam reste insensible à cette beauté : il est habité par la rage et le chagrin. Pourtant, il se construit une nouvelle vie, toujours habité par son désir de pouvoir vivre son amour, sans la menace de son demi-frère. Ses activités à la maison des plaisirs, puis à la Maison des morts sont guidées par ses quêtes. Cependant, des rencontres modifient sa perception du monde, celle de lui-même et ses attentes.
Soleil sombre décrit la civilisation égyptienne, au temps des pharaons, et l’exode des Hébreux. Par ses activités, Noam côtoie les proches du souverain. Il en connaît les secrets des relations familiales, les mœurs, les rites, etc. J’ai été captivée par ses révélations au sujet des pratiques mortuaires et sur la momification. Certaines croyances, au sujet du voyage dans l’au-delà, m’ont fait froid dans le dos. J’ai, également, été fascinée par les confidences de Noam à propos de Moïse. Elles provoquent une réflexion sur la transmission de l’Histoire et sur son interprétation. Enfin, j’ai été emportée par les déchirements de Noam, par ses introspections et par son évolution. J’ai aimé être surprise par ses choix, par ses sentiments et par ses émotions. La dernière phrase du livre m’a bouleversée.
Soleil sombre confirme mon engouement pour la merveilleuse saga La Traversée des temps. Pendant ma lecture, j’étais extasiée de réaliser qu’Eric-Emmanuel Schmitt parvenait, à chaque opus, à me passionner pour des périodes de l’Histoire, qui, habituellement, ne m’attirent pas. C’est encore un immense coup de cœur pour moi et j’ai hâte de découvrir le prochain opus qui concernera la Grèce au IVe siècle avant J.C.
Je remercie sincèrement Agathe des Éditions Albin Michel pour ce service presse.
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