Le palais des Mille vents, L’Héritage des steppes, Kate McAlistair

Le palais des Mille vents *

L’Héritage des steppes

Kate McAlistair

Editions de l’Archipel

Quatrième de couverture

Après sa trilogie du Lotus rose, Kate McAlistair nous invite à un voyage riche en passions sur les terres glacées et sauvages de la Russie.

Lahore, 1838. Adolescent, Morgan vit sous le joug de son père, un mercenaire aussi cruel qu’ivrogne. Il tombe amoureux de Chali, une jeune princesse mongole, mais celle-ci doit épouser le petit-fils de l’empereur du Pendjab. Morgan s’efforce de l’oublier en prenant sous son aile Maura, une fillette venue rejoindre son père, le colonel Fleming, redoutable chef de la police de l’empereur.
Un jour, c’est le drame : alors que Morgan tente de s’opposer à son père ivre, ce dernier tombe du balcon et se tue. Fleming l’accuse de meurtre. Le jeune garçon parvient à lui échapper et s’enfuit dans l’Himalaya.


Dix ans ont passé. Maura est mariée à un botaniste britannique qui oeuvre dans le renseignement. Au cours d’une réception au Palais des mille vents, en Russie, elle reconnaît Morgan. À nouveau sous son charme, elle manoeuvre pour qu’il devienne le guide de l’expédition de son mari. Attiré par Maura, Morgan refuse tout d’abord. Mais lorsqu’il comprend que cette expédition est en réalité une mission de sauvetage de la princesse Chali, à présent veuve et pourchassée par des tueurs, il n’a plus qu’un désir : venir en aide à celle qu’il n’a jamais pu oublier…

Après sa trilogie du Lotus rose, Kate McAlistair signe le premier volet d’une nouvelle saga : un voyage passionné de l’Inde à la Russie orientale, jusqu’aux confins du Kazakhstan.

Mon avis

1835, à Lahore, dans le Pendjab. La princesse Chali Gaur, héritière de Gengis Khan, est promise au petit-fils de l’empereur du Pendjab, Ranjit Singh. Sa dot comporte une bannière mongole : le Loup bleu. Fabriqué à partir de crins de cheval, cet objet est entouré d’une légende : « pour les peuples kirghizes, l’homme qui aurait cette bannière en sa possession serait capable de rallier toutes les tribus d’Asie centrale à sa cause. » (p. 14) Aussi, sa valeur symbolique attire de nombreuses convoitises, telles que celles des États russes et britanniques.

Morgan Harsha Preston est l’enfant d’une hindoue et d’un Irlandais. Âgé de quinze ans, il éprouve une grande admiration pour son père en tant qu’officier, mais il le déteste en tant qu’homme. En effet, Donovan Preston est violent : il bat son épouse et son fils. Lorsqu’il revient de mission, l’adolescent tremble et bout de colère. Heureusement, Morgan est chargé de soigner le cheval du militaire et peut ainsi s’éloigner du jagir. Un matin, au bord de la rivière dans laquelle il patauge avec l’étalon, il rencontre un étrange cavalier. Tous deux nouent une amitié qui se passe de mots. Morgan ne sait pas qu’il joue, tous les jours, avec la princesse Chali Gaur. C’est aussi à cette époque qu’il rencontre Maura, une petite fille qu’il prend sous sa protection. Elle est la fille du colonel Fleming, le chef de la police de l’empereur. Hélas, des événements terribles séparent le jeune garçon de ses amis.

Le palais des mille vents est le premier tome d’une trilogie. Il se déroule sur une décennie et s’étend de l’Inde jusqu’à la Russie. Alors que souvent, je ne suis pas sensible aux descriptions, celles de Kate McAlistair sont mémorables. Elles sont un personnage de l’histoire. Grâce à elles, j’ai été éblouie par les paysages, mais j’ai, également, ressenti la dureté du climat ou l’âpreté de l’environnement. J’ai eu l’impression de subir la chaleur et le froid, la neige s’est reflétée dans mes pupilles, j’ai eu faim, j’ai eu mal et j’ai été fascinée par les vols des aigles qui m’ont captivée. Les images défilaient dans mon esprit et elles sont une part de mon coup de cœur.

Les personnages m’ont émue. Ces jeunes sont bouleversants et courageux. Ils acceptent leur destin, mais se révèlent lorsqu’il s’agit de soutenir un être cher. Morgan m’a énormément touchée. Lorsqu’il se bat, c’est par altruisme. Il est un ami fidèle et un homme guidé par ses valeurs. Il a un grand respect pour le vivant : humain et animal. Hélas, des personnages effroyables occupent la vie de ceux que j’ai appris à aimer. Le destin est cruel, lui aussi. Aussi, certains passages font très mal. J’ai été meurtrie par les épreuves provoquées par la bravoure de Morgan. Plusieurs fois, mon cœur s’est serré et j’ai même senti des larmes couler.

J’ai été passionnée par les faits historiques et par l’immersion au sein de la culture mongole, indienne et russe. Kate McAlistair décrit les relations diplomatiques, les croyances, les luttes, les traditions, les coutumes, les conditions de déplacement, etc. Elle nous offre une véritable odyssée, à travers des aventures périlleuses et des rebondissements savoureux. 

Les sentiments, qu’ils soient filiaux, amicaux ou amoureux, sont si justes et si puissants, que j’ai été envahie par les émotions, il me semblait qu’elles étaient miennes. A distance de la lecture, l’amour est toujours présent.

Comme je l’ai dit précédemment, j’ai eu un énorme coup de cœur pour Le palais aux mille vents. C’est une fresque romanesque emplie d’évasion. La plongée dans la vie de personnages terriblement attachants est un tourbillon de sensations et de flamboyantes émotions, que j’aurais aimé ne pas quitter. Cela va être difficile d’attendre un an pour lire la suite. Avec cette nouvelle série, je confirme que Kate McAlistair est une de mes auteures favorites de sagas romanesques.

Je remercie sincèrement Mylène des Éditions de l’Archipel pour ce service presse dédicacé.

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