Là où les esprits ne dorment jamais, Jonathan Werber

Là où les esprits ne dorment jamais

Jonathan Werber

Éditions Plon

Quatrième de couverture

New York, 1888. Jenny Marton est une jeune prestidigitatrice de rue qui vit avec sa mère, son lapin et sa colombe. Elle est engagée par Robert Pinkerton, de la fameuse agence de détectives privés du même nom, pour enquêter sur le phénomène des soeurs Fox. Ces trois femmes sont à l’origine du mouvement spirite qui a révolutionné la société américaine puis européenne à partir des années 1850 en y amenant la communication avec les défunts.


L’experte en illusionnisme se trouve entraînée dans une aventure pleine de surprises qui déterminera le futur du mouvement et qui l’aidera enfin à résoudre les mystères de son passé.


La magicienne arrivera-t-elle à élucider le secret le mieux gardé du siècle ?

Mon avis

A New York, en 1888, Jenny Marton, une jeune prestidigitatrice, donne des spectacles de rue. Elle n’a pas connu son père, mort avant sa naissance, mais il lui a laissé en héritage, un guide sur l’Illusion, dont il est l’auteur. Ce manuel ne la quitte jamais. C’est grâce à lui qu’elle a tout appris. Un jour, elle est abordée par un homme qui lui propose une mission à la mesure de son talent : l’agence de détectives Pinkerton l’engage pour enquêter sur les sœurs Fox. Depuis les années 1850, ces trois femmes attisent les curiosités et les haines. Ce sont elles qui ont créé le mouvement spirite, en communiquant avec les défunts. Jenny est chargée d’infiltrer ce milieu, afin d’en découvrir les secrets. Le phénomène a révolutionné l’Amérique, puis l’Europe. Pour Robert Pinkerton, ce sont des criminelles qui « utilisent la faiblesse des gens en deuil pour leur soutirer de l’argent à l’aide de tours de magie ». (p. 43) Pour mener ses investigations, il confie à la jeune fille, un guide de l’agence.

Jenny pourra-t-elle percer ce secret, si bien caché, depuis presque quarante ans ?

Le récit de l’enquête de Jenny est entrecoupé par des passages des deux livres, supposés la guider. Je pense que cela donne un rythme et une touche originale au récit. Dans celui de Gustave Marton, des tours de magie sont dévoilés, tandis que dans celui de l’agence Pinkerton, ce sont des conseils pour se fabriquer une couverture.

Les soeurs Fox et l’agence de détectives ont réellement existé. Jonathan Werber précise, à la fin du livre, quelles sont les libertés qu’il a prises avec l’Histoire. Que vous croyiez ou non à la communication avec les défunts, vous serez passionnés par les découvertes de la jeune magicienne au sujet de l’empire créé par les sœurs Fox et sur la manière dont chacune a vécu la gloire. Alors que Robert souhaite connaître les stratagèmes utilisés par cette dynastie, car il est persuadé que tout est faux, Jenny veut atteindre la vérité, même si elle est susceptible de faire vaciller ses certitudes. Son patron la met en garde : « toute parole n’engage que celui qui la croit. » La jeune fille préfère mener ses investigations, à sa manière : bien qu’elle prenne de fausses identités, elle intègre une part de sa personnalité, dans chacune d’elles. Elle prend le risque d’être découverte, mais ne veut pas oublier son humanité. Cependant, jamais elle n’aurait imaginé qu’elle rencontrerait son passé. Le temps est venu pour elle de se libérer.

La couverture de Là où les esprits ne dorment jamais est magnifique. Elle reflète l’ambiance mystérieuse et parfois inquiétante de l’intrigue. En effet, j’ai été captivée par cette enquête oscillant entre surnaturel et manipulation.

Je remercie sincèrement Constance des Éditions Plon pour ce service presse.

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