J’aimerais tant que tu sois là, Jodi Picoult

J’aimerais tant que tu sois là

Jodi Picoult

Éditions Actes Sud

La vie de Diana est sur des rails : elle a le petit ami idéal et le job de ses rêves chez Sotheby’s. À bientôt trente ans, il ne lui manque plus que la bague au doigt, et elle est presque sûre que Finn va faire sa demande pendant leur escapade aux Galápagos. Mais, réquisitionné à l’hôpital en ce début 2020, il doit rester à New York et insiste pour qu’elle profite de ce paradis sans lui.


C’est donc à contrecœur qu’elle part – et rien ne se passe comme prévu : bagage perdu, hôtel fermé, wifi inexistant, elle se retrouve coupée du monde et doit sortir de sa zone de confort.
De rencontres en introspection, Diana pourrait bien réaliser que sa vie et son bonheur ne sont pas là où elle le croyait…

J’ai lu J’aimerais tant que tu sois là, en lecture commune avec @mel_et_un_titres que je remercie pour nos discussions. Alors que Jodi Picoult est une de mes auteures préférées, je ne l’avais pas lue depuis longtemps.

Etats-Unis, 13 mars 2020. La vie de Diana, âgée de 29 ans, semble tracée : elle travaille comme spécialiste adjointe chez Sotheby’s et elle est pressentie pour une promotion. Demain, elle part aux Galápagos, avec son amoureux. Elle est persuadée que Finn y fera sa demande en mariage. Hélas, ce dernier lui annonce qu’elle doit partir seule. Interne en médecine, il est réquisitionné par l’hôpital pour faire face à la pandémie de Covid.

Le cœur lourd, Diana s’envole pour des vacances, dans un lieu paradisiaque, mais seule. Le séjour commence mal : ses bagages sont perdus, l’hôtel dans lequel elle a réservé est fermé et l’île bloque ses accès. Un dernier bateau emmène les derniers touristes vers l’aéroport ; contre toute attente, elle décide de rester. A-t-elle fait le bon choix ? Elle est coupée du monde : toutes les administrations sont fermées, le Wifi ne fonctionne pas, aussi, elle ne parvient pas à communiquer avec Finn. Elle reçoit les e-mails de ce dernier de manière sporadique. Ses confidences la bouleversent ; il affronte, avec courage et sans armes, un ennemi invisible : le virus, et elle ne peut pas le soutenir. J’étais très émue par les douleurs évoquées par le jeune médecin. Ces passages sont d’une grande justesse : ils sont un hommage au dévouement et au sacrifice des soignants.

Diana s’intègre à la population locale de l’île Isabela. Même si elle savoure le magnifique décor, admire la faune et la flore et crée des liens forts avec certains habitants, elle ressent un fort sentiment de culpabilité. Cependant, ce séjour la transforme. Grâce à des rencontres, elle se sent utile et elle se confronte à ses véritables aspirations. J’ai éprouvé un déchirement. J’étais écartelée entre les deux vies de la jeune femme : celle à New York et celle, temporaire, aux Galápagos. C’est alors que ma bouche s’est ouverte, mes yeux sont sortis de ma tête et mon cœur s’est fendu en plusieurs morceaux.

Avec Mélanie, nous échangions sur nos désirs au sujet de cette révélation foudroyante. Nous nous interrogions sur ses conséquences possibles, nos espoirs et les issues envisageables. La deuxième partie du livre a provoqué un questionnement en moi et une avidité de connaître les sentiments de Diana. Je comprenais ses sentiments dichotomiques, ses émotions chamboulées, ses hésitations et son besoin d’explications. Mon empathie comportait plusieurs directions antagonistes, mais la plus grande part était dirigée vers Diana : je respectais ses tergiversations, ses choix, ses décisions et j’admirais sa force. J’étais emplie d’amour pour les personnages et d’espoir pour chacun. J’imaginais que quel qu’il soit, le final serait accompagné d’un pincement au cœur pour moi.

J’ai adoré ce roman qui m’a remuée, attendrie et malmenée.

Mille petits riens

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