Les mains au feu, Virginie Armano

Les mains au feu

Virginie Armano

Éditions Récamier

François a seize ans. Ni courageux ni endurant, sans ambition ni vocation, il flotte dans la vie, observe ce qui lui arrive et les gens qui l`entourent avec distance, légèreté et drôlerie.

Sur décision de son père, lassé de son peu d`entrain pour les études, François devient apprenti coiffeur dans un salon pour dames. Il y compte les heures, dans un état semi-végétatif. Jusqu`à l`arrivée de Gabriel. Charismatique, ambitieux et instinctif, le jeune homme attire et hypnotise. François a enfin trouvé son modèle, son frère, son héros. Mais peut-on à ce point idolâtrer sans risquer de se perdre ?


Les Mains au feu, un roman initiatique sur la domination, dissimulée sous la douceur de l`amitié, et sur les choix qui nous façonnent.

Après un sermon de trente-deux minutes, au sujet de ses résultats scolaires catastrophiques, le père de François lui assène sa décision de lui faire arrêter les études. L’adolescent sait qu’il ne fait rien en cours, mais devenir apprenti dans le salon de coiffure de sa mère est un choc pour lui. Il se sent incompris. Seule sa grand-mère maternelle, professeure en retraite, lui apporte du réconfort dans les méandres de la puberté.

Dans sa nouvelle vie, il s’ennuie : préparer les cafés, balayer, etc. Les journées sont longues et monotones. Jusqu’à ce jour où apparaît Gabriel, un jeune homme au visage d’ange. Alors que le salon est réservé aux femmes, la mère de François accepte de s’occuper de lui. François est fasciné par l’aura du nouveau venu et rêve d’en avoir une part, de lui ressembler, d’être lui. Celui-ci lui tend la main ; il la saisit avec empressement. Auprès de lui, il se découvre un don caché. Tous deux s’unissent pour le révéler, l’exploiter, avec des intentions différentes. Faire le bien, gagner de l’argent : l’existence de François bascule, sans qu’il perçoive que la frontière entre admiration et emprise est de plus en plus mince. Une autorité en remplace une autre, même si elle est choisie.

J’ai, été captivée par la description des aptitudes de François. J’ai aimé assister au moment où il les découvre, ses doutes, sa prise de conscience et les tourments au sujet de leur utilisation. J’ai été happée par le suspense autour du drame que l’on sent se profiler, aussi, j’ai lu ce livre très vite. Je peux donc certifier que je l’ai aimé, mais, étonnamment, avec le recul, je m’aperçois que certains éléments me surprennent. J’aurais voulu en savoir plus sur la personnalité et le passé de Gabriel, comprendre l’immobilisme de l’entourage de François, en particulier celui de sa mamie, connaître plus profondément les sentiments François, etc. J’ai l’impression que la quatrième de couverture avait créé une histoire, dans mon imaginaire, et que j’ai été surprise qu’elle soit différente de celle que j’avais écrite. Pourtant, le principal n’est-il pas que j’ai dévoré ce roman, que j’attendais, avec impatience, de le reprendre, que j’ai été épatée par la fin et que je l’ai énormément aimé ?

Je remercie sincèrement Maxime des Éditions Récamier pour sa confiance.

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