Quand j’avais dix ans, Fiona Cummins

Quand j’avais dix ans

Fiona Cummins

Editions Istya & Cie

Il y a 21 ans, le Dr Richard Carter et sa femme Pamela ont été tués dans ce qui est devenu le double meurtre le plus tristement célèbre de l’ère moderne.


Leur fille de dix ans, surnommée l’ange de la mort, a passé huit ans dans une unité de sécurité pour enfants et vit tranquillement sous un faux nom avec sa propre famille.


Aujourd’hui, à l’occasion de l’anniversaire du procès, une équipe de documentaristes a retrouvé sa sœur aînée et l’a obligée à rompre deux décennies de silence.


Son interview explosive fait la une des journaux nationaux et la journaliste Brinley Booth, amie d’enfance des sœurs Carter, est chargé de couvrir l’événement. 

Pour la première fois, les trois femmes sont obligées de faire face à ce qui s’est réellement passé cette nuit-là – avec des conséquences dévastatrices.

Dimanche 20 avril 1997. « Les adultes sont morts. Sa mère. Mme Carter. Le Dr Carter. » (p. 12)

Lundi 10 décembre 2018. Dans trois jours, Catherine Allen sera morte. Shannon Carter fait la une des journaux. Elle a accordé une interview à des journalistes et recherche sa sœur.

Vingt et un ans plus tôt, l’ange de la mort a tué ses parents. Elle avait dix ans. Elle a alors passé huit ans dans une unité de sécurité pour enfants. Lorsque Brinley Booth, une journaliste, voit le bandeau défiler sur la télévision, elle revoit, pour la première fois le visage de son amie, depuis que celle-ci a été emmenée par la Police. « Un ange touché par la mort ». (p. 30) C’était le jour où le couple Carter a été assassiné. Quatorze coups de ciseaux avaient été assénés. Aujourd’hui, elle est chargée de couvrir la réapparition de son ancienne voisine.

La première partie relate les conséquences de la mise en lumière de ce drame, qui avait choqué l’Angleterre : elles sont intimes, familiales, politiques et journalistiques. La deuxième, intitulée « Pourquoi », revient sur les jours précédant les meurtres. Notre perception des faits se modifie. La véritable tragédie n’est pas le double assassinat, mais ce qui l’a entraîné. Enfin, la troisième partie revient au présent et à l’effacement de Catherine Allen.

Ce suspense tient en haleine. Quand nous pensons détenir la vérité, l’auteure renverse la situation. J’ai été ébahie, à chaque fois que je me suis aperçue que j’avais été manipulée par Fiona Cummins. En effet, j’ai interprété des phrases, sans me rendre compte que l’auteure n’avait jamais énoncé mes certitudes. Ce n’est que lorsqu’elle rétablissait les faits que je comprenais que mes déductions étaient fausses. Je n’avais pas pensé que ce qui était énoncé pouvait se lire différemment. J’étais scotchée. J’inventais mes évidences, comme d’autres avant moi. Mais les répercussions ne sont pas les mêmes. Des sujets douloureux sont abordés et montrent que les murs des maisons et les apparences cachent des horreurs. J’ai été meurtrie par certaines scènes glaçantes.

Quand j’avais dix ans été un thriller qui m’a captivée et remuée. J’ai adoré.

Je remercie sincèrement les Éditions Istya & Cie pour ce service presse.

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