Le Collectionneur, Fiona Cummins

Le Collectionneur

Fiona Cummins

Éditions Le Livre de Poche

Éditions Slatkine & Cie

Quatrième de couverture

Le Collectionneur mène une double vie. Monsieur Tout-le-monde dans l’une, il est, dans l’autre, le gardien d’un musée secret qu’ont constitué son père et son grand-père avant lui, une collection d’ossements humains.

Les collectionneurs cherchent toujours la rareté, l’objet unique. Et il y a à Londres deux enfants atteints d’une maladie génétique orpheline qui fait se dédoubler les cartilages puis pousser les os jusqu’à l’étouffement, la maladie de l’homme de pierre.

Avec un style-cutter aussi efficace que glaçant, Fiona Cummins plonge dans l’âme du psychopathe. Les Anglais ont adoré.

Mon avis

Certaines collections se transmettent de père en fils. Quand il s’agit de philatélie, c’est banal, mais quand il s’agit d’ossements humains, la situation est différente. Le Collectionneur, comme tout passionné, cherche la pièce unique ou rare. Dans son cas, il s’agit de squelettes différents des autres. Il en a repéré deux enfants correspondant à ses critères et il est impératif qu’ils rejoignent ses possessions. Pour cela, il projette de les enlever.

Différentes voix se succèdent : celles des parents dont la petite fille a été enlevée, celle de l’enquêtrice, celles des parents du petit garçon que le Collectionneur prévoit d’enlever et celle, glaçante, du psychopathe. Ce dernier indique la mission confiée par ses ascendants, la composition de sa collection, l’enlèvement de Clara et les préparatifs du kidnapping de Jakey. Nos émotions se succèdent : nous naviguons de l’empathie au suspense, en passant par l’effroi et la peur d’anticipation, ainsi que par le dégoût provoqué par les faits.

Fiona Cummins décrit ce qu’endurent ces petits différents des autres et la souffrance des parents qui ne peuvent soulager les douleurs physiques et émotionnelles de leurs enfants, provoquées par la maladie. Elle explique le quotidien ponctué par les poussées de la fibrodysplasie ossifiante progressive, appelée également maladie de l’homme de pierre.

Nous savons que le tueur mène une double vie : il a un travail, il passe inaperçu, mais nous ne savons que tardivement, qui il est. Aussi, le danger est partout. Il est Monsieur Tout le monde et s’en amuse, il tourne autour des parents de ses victimes. Alors que les portraits des autres personnages sont très développés, le sien est plus flou, indéterminé, comme noyé dans la masse, invisible de banalité.

Les chapitres sont courts, les jours et heures ponctuent le récit et je suis restée accrochée à ces heures qui s’égrenaient, avec la tension qui montait. J’ai eu un seul petit moment de flottement lors de l’action précédant le dénouement, car j’avais du mal à visualiser l’enchaînement des évènements, mais cela ne concerne que quelques pages sur 524. La fin est angoissante et ce qu’elle suggère me rend impatiente de lire L’ossuaire qui devait sortir en avril 2020.

7 commentaires

    1. Merci à toi, ma complice.
      Je fais, maintenant, partie du club de ceux qui attendent L’ossuaire, avec impatience.😀

      Je t’embrasse fort.😘

      J’aime

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