Calder Wood, Marylène Pion

Calder Wood

Marylène Pion

Editions Jeanne & Juliette

Quatrième de couverture

Montréal, 1900.


Recommandée par sa cousine, Florence Provencher obtient un prestigieux poste chez la famille Calder. La douairière du clan à la tête de l’entreprise fondée par son mari, la Calder Wood, voit en sa dame de compagnie une redoutable femme d’affaires. Une menace pèse désormais sur l’héritage des petits-enfants Calder.


Au milieu des maîtres et des domestiques, entre mépris et aversion, la jeune femme se bat pour sa légitimité, mais le retour de Greg Calder risque de tout compromettre.


Dans la lignée de Downton Abbey, la saga Calder Wood confirme le talent de Marylène Pion, romancière canadienne aux nombreux best-sellers.

Depuis le décès de son époux, Fiona Calder dirige l’empire que celui-ci a édifié. Son entreprise d’exploitation de bois est florissante. Son gendre, Clinton, gère la partie administrative et financière. Greg Calder, son petit-fils, brille par ses absences, préférant le travail de terrain auprès des bûcherons. Sa grand-mère vit au rythme de ses retours. « C’est le plus présent des absents ! » (p. 40)

Canada, 1900. Florence se présente à Calder Wood, avec ses bagages, certaine d’être embauchée comme dame de compagnie. La lettre de sa cousine, elle-même domestique au manoir, ne laissait pas de place au doute. Or, elle est accueillie froidement par Fiona. Sa petite-fille s’inquiète pour elle, mais la douairière estime qu’elle n’a besoin de personne. Par correction et pour s’amuser, elle interroge Florence et la provoque. Cette dernière ne se laisse pas impressionner et, contre toute attente, Fiona apprécie sa fougue. Elle lui propose un accord : la jeune fille sera à son service jusqu’au retour de Grégory, son petit-fils.

L’atmosphère de la première partie du livre m’a évoqué celle du roman Jane Eyre, teintée d’une petite touche de celle de Rebecca. Beaucoup de mystères sont exposés, sans être percés. Des faits troublants aiguisent notre curiosité, nous ressentons un danger. Malgré son embauche, Florence n’est pas totalement acceptée par sa patronne et doit composer avec le personnel : son arrivée a donné naissance à certaines jalousies. Pourtant, Florence devient indispensable à Fiona. Auprès d‘elle, la vieille dame renoue avec les plaisirs d’autrefois et retrouve une certaine jeunesse. Hélas, elle découvre qu’une menace pèse sur ses affaires. Les deux femmes s’allient alors…

J’ai été captivée par l’évolution de leur relation. Elle est empreinte d’un mélange de confiance, de respect et de méfiance. Malgré leurs différences de milieu social et leur écart d’âge, elles partagent la même aspiration de liberté, la même fougue et le même sens du devoir. Toutes deux sont intelligentes et ont de la répartie. Même si elles se plient aux convenances de leur époque, elles manient le verbe avec dextérité et un humour pince-sans-rire. Certains dialogues sont savoureux, surtout lorsque leurs interlocuteurs s’opposent à elles.

Le premier tome de cette saga se termine par un renversement de situation sidérant et exquis. Je suis extrêmement impatiente d’en mesurer les conséquences. J’ai adoré Calder Wood.

Je remercie sincèrement Virginie des Éditions Jeanne & Juliette pour l’envoi de ce roman.

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