Jane Eyre, Charlotte Brontë

Jane Eyre

Charlotte Brontë

Éditions l’Archipel

Collection Archipoche

Quatrième de couverture

Orpheline, Jane Eyre est recueillie à contrecœur par une tante qui la traite durement et dont les enfants rudoient leur cousine. Placée ensuite en pension, elle y reste jusqu’à l’âge de dix-huit ans. Elle devient alors gouvernante pour le noble M. Rochester, dont elle tombe bientôt amoureuse, mais les obstacles seront nombreux.


Jane Eyre, c’est Charlotte Brontë elle-même, dont l’oeuvre, unique dans la production féminine de son époque, bouleverse encore, après plus d’un siècle, les lecteurs du monde entier.

Ce roman autobiographique est aussi son chef-d’oeuvre. Avec une vérité, une intensité d’expression jamais égalée peut-être, elle y retrace la vie d’une pauvre gouvernante aimée du père de son élève, le rude Rochester, dont l’existence s’entoure de tragique et de mystère.

Mon billet

Depuis plusieurs années, j’avais envie de relire Jane Eyre, ce livre qui avait marqué mon adolescence. Il y a plus de trente ans, j’avais pris ce livre dans la bibliothèque de ma mère. Il avait un goût d’interdit, car je ne savais pas s’il était adapté à mon âge. Je ne savais pas quel était son thème : il n’avait pas de quatrième de couverture. Je me souviens de sa couverture en cuir bleu et je visualise l’ado que j’étais, en pleine lecture. Je me remémore la délectation des mots : une fois commencé, je ne le lâchais plus. Je lisais déjà énormément, les livres étaient mon refuge, mais j’ai toujours chéri ce roman, sans me rappeler ce qui m’avait tant subjuguée, même si, trois décennies plus tard, certaines scènes étaient imprégnées dans ma mémoire.

Ce sont les raisons pour lesquelles j’ai tant hésité à relire Jane Eyre. Pourtant, je me sentais attirée par lui, mais j’avais peur que la magie soit amoindrie. Lors de ma première découverte, je n’avais pas conscience de lire un classique, j’avais abordé ce livre de manière insouciante et curieuse. Je souhaitais juste recevoir ce qu’il avait à m’offrir. Aussi, trente ans après, je craignais de ne plus l’aimer autant et que ce souvenir chéri se transforme en déception.

Pendant les fêtes, j’ai décidé d’écouter mon désir. Dès les premières pages, j’ai été fascinée par l’amour que je portais à la plume de Charlotte Brontë. J’ai eu la sensation que mes émotions de jeunesse étaient exacerbées par ma maturité d’adulte. J’étais captivée par la lucidité de Jane Eyre sur elle-même, sur son entourage et sur les évènements. Chaque jour, j’étais impatiente de la retrouver et, malgré les réminiscences du passé, j’aimais l’attente engendrée par les faits, dans lesquels je décelais un suspense affectif.

Alors que je relis très rarement mes livres, je n’attendrai plus trente ans pour renouer avec Jane Eyre. Cette redécouverte est un coup de foudre d’un coup de cœur de jeunesse, d’un souvenir chéri d’adolescence. C’est magique.

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