Perdue – Un amour qui défie le temps, Carina Rissi

Perdue

Un amour qui défie le temps

Carina Rissi

Éditions de l’Archipel

Quatrième de couverture

Une envie pressante. Et c’est la catastrophe ! Sofia, jeune citadine de 24 ans, se rue aux toilettes et, dans la précipitation, laisse tomber son téléphone dans la cuvette !


Contrainte d’en trouver un autre de toute urgence, elle entre dans la première boutique venue et en ressort munie d’un modèle qui lui semble un peu étrange. Mais qu’importe !


Le problème, c’est qu’il ne fonctionne pas. Et quand l’écran s’allume enfin, la lumière est si aveuglante qu’elle perd connaissance…


Sofia est alors secourue par un jeune homme à cheval, étrangement vêtu, et qui s’exprime d’une drôle de manière, comme s’il vivait à l’époque de Jane Austen…


Peu à peu, Sofia doit se rendre à l’évidence : elle a fait un bond de deux cents ans dans le passé ! Et le prince charmant qu’elle cherchait désespérément est là, à portée de main…


Mais comment vivre un tel amour, qui défie le temps ?


Perdue est le premier d’une série de six romans, qui a connu un énorme succès : plus de 700 000 lecteurs et des traductions dans cinq pays. Après sa sortie en salles, le film adapté de cette comédie romantique sera disponible sur Disney+.
 

Mon avis

Au cours d’une soirée arrosée, Sofia fait tomber son téléphone dans la cuvette des toilettes. Le lendemain, elle s’empresse d’aller en acheter un nouveau. Elle entre dans la première boutique de téléphonie qu’elle voit. Alors qu’elle souhaite un appareil avec toutes les options, la vendeuse lui en propose un qu’elle qualifie de spécial.

Sofia est impatiente de l’utiliser. Elle le sort dès qu’elle est dans la rue et appuie sur le bouton de mise en route. Rien ne se produit. Elle continue à avancer sans lâcher la touche. Soudain, l’écran s’allume et projette une lueur aveuglante. Éblouie, elle trébuche sur une pierre. Lorsque ses yeux parviennent à s’habituer, elle découvre que son environnement a disparu : « Où étaient passés les immeubles ? Où était passée la rue ? » (p. 31) La chaussée s’est transformée en terre battue. Un homme à cheval s’approche. Il est habillé de manière étrange. Lui aussi s’étonne des habits de la jeune femme. Celle-ci découvre qu’elle a été projetée en 1830.

Sofia est recueillie par Ian et sa sœur Elisa. Accro aux nouvelles technologies et au confort de 2010, elle doit s’habituer aux robes bouffantes, au cabinet d’aisances extérieur, à l’absence d’eau courante et d’électricité et aux mœurs et aux conventions de l’époque. Ses hôtes, eux, s’amusent de ses manières d’un autre lieu, sans se douter que deux siècles séparent leurs existences. Des situations burlesques et des quiproquos amusants découlent de leurs différences.

Sofia a de la chance d’être hébergée par les Clarke. En effet, Ian et Elisa sont tolérants : ils lui pardonnent ses excentricités et, malgré leur étonnement, ils ne s’offusquent pas de ses manières « d’un autre temps ». Sofia comprend qu’elle n’est pas là par hasard : des messages sibyllins lui indiquent que ce voyage dans le temps est également un voyage intérieur. Malgré son désir de retrouver sa vie et ses démarches pour y parvenir, elle trouve sa place dans la famille Clarke et découvre, enfin, que l’amour existe. Mais l’espace temporel entre elle et son prince charmant rend ses sentiments impossibles.

Sofia est tiraillée. Comment concilier ses aspirations antagonistes ? J’ai été émue par son déchirement et touchée par le respect qu’elle éprouve pour ses nouveaux amis, malgré ses attitudes parfois brusques, son impétuosité et son langage outrancier. Sa fougue détonne avec le calme malicieux et charmant de Ian. La transposition de sa modernité en 1830 est savoureuse : j’ai beaucoup ri et je me suis imaginée vivre cette aventure. Certaines inventions et certaines avancées sociétales me manqueraient fortement. J’ai aussi été captivée par le mystère autour du destin de l’héroïne. Pourra-t-elle rentrer chez elle ? Est-ce souhaitable ?

J’ai adoré ce conte moderne. Lorsque je l’ai terminé, j’ai émis le souhait que les péripéties de Sofia se poursuivent. Quel bonheur de lire sur la quatrième de couverture que Perdue est le premier tome d’une série de six romans. Je suis ravie et impatiente de lire la suite.

Je remercie sincèrement Mylène des Éditions de l’Archipel pour ce service presse.

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