Un dernier été, Elin Hilderbrand

Un dernier été

Elin Hilderbrand

Éditions Les Escales

Quatrième de couverture

La reine du roman d’été revient avec une histoire lumineuse sous le soleil éclatant de Nantucket.

Sur l’île de Nantucket, l’été s’annonce plein de promesses. Willa jubile : elle est à nouveau enceinte, après trois fausses couches. Sa petite sœur Carson, elle, ne pense qu’à faire la fête au Chicken Box. Quant à leur frère, Leo, il est tiraillé entre sa petite amie et son désir de liberté.

Bientôt, ils pourront reprendre leurs traditions estivales, déjeuner en famille au Yacht Club, choisir une glace chez Cône… Et célébrer la sortie du nouveau roman de leur mère, la célèbre Vivian Howe !

Tout bascule quand Vivi est renversée par une voiture.

De là où elle est, Vivi observe avec fierté ses trois enfants tracer leur chemin vers l’âge adulte, guidés par son amour infini.

Mon avis

Vivian Howe est une écrivaine célèbre. Elle a déjà publié douze romans, se déroulant tous sur l’île de Nantucket et le treizième va bientôt sortir. Sur ce dernier et pour la première fois, le Mcquaid, un magazine qui a publié des chroniques assassines sur ses précédentes parutions, a écrit une critique dithyrambique. Vivi le sent : Petite Chérie est son livre. Il traite du seul sujet qu’elle s’était juré de garder secret.

Vivi est divorcée et est mère de trois enfants, pour qui elle s’inquiète. Son aînée, Willa, lui a dit qu’elle était enceinte. Après trois fausses couches, elle espère que cette grossesse ne se terminera pas dans les larmes. Sa cadette, Carson, âgée de vingt et un ans, multiplie les conduites à risques : boire, fumer de la marijuana, etc. Quant à son fils, Léo, il ne semble pas épanoui dans sa relation amoureuse avec Marissa.

Tous les matins, Vivi va courir. Elle s’interroge sur le bonheur de sa progéniture quand elle est renversée par une voiture et meurt sur le coup. Elle avait cinquante-deux ans. Bien que sur le macadam, elle voit encore son corps étendu, elle atteint les nuages. Elle est accueillie par Martha qui lui souhaite la bienvenue dans l’Au-Delà et lui indique être son Guide. En raison de sa mort brutale, Vivi se voit accorder quelques privilèges. Pendant quatre-vingts jours, elle peut suivre ce qu’il se passe sur terre. Elle se voit, également, offrir trois coups de pouce, pour influer sur le destin de ses proches. Pouce, pas main : son action est limitée, aussi légère qu’une plume. Pendant les moments de calme, elle se repasse les évènements importants de son existence. Nous découvrons la véritable Vivi et la genèse de sa dernière œuvre.

La plus grande part du roman est consacrée à la vie qui se poursuit pour les proches de Vivi. Ils tentent de composer avec son absence. Ils extériorisent leur chagrin de manière différente, ils révèlent leurs propres secrets et leur personnalité, ils égrènent leurs souvenirs de la disparue, évoquent leurs liens et la terrible perte que sa mort représente. Du ciel, Vivi apporte des précisions. Elle se sent impuissante : elle ne peut agir que trois fois. Le récit déroule aussi l’enquête sur son décès. Hélas, celle-ci piétine et les soupçons provoquent des douleurs supplémentaires.

Malgré les thèmes douloureux traités dans Le dernier été, tels le deuil, les addictions, la quête d’identité, les trahisons, etc., le récit est lumineux, doux et empli d’espérances. J’ai été captivée par la vie passée de Vivi, par le présent de ceux qu’elle aime et par la représentation de l’antichambre de la mort. Et si c’était vrai… J’ai aimé la personnalité ardente et tendre de la défunte et j’ai été captivée par ses confidences au sujet de sa carrière de romancière. J’ai ressenti qu’Elin Hilderbrand avait mis une grande part d’elle-même dans le portrait de Vivi. Elle traite ses personnages de la même manière que le fait son héroïne : « elle leur donne des défauts, elle leur fait faire des choses horribles… et le lecteur s’attache malgré tout à eux. Parce qu’elle les aime. Parce qu’ils sont humains. » (p. 420) Aussi, j’ai aimé ses proches, aux caractères si différents. Je n’ai pas jugé leurs actes, mais leur cœur. Ils sont authentiques et nuancés.

J’ai eu un coup de cœur pour ce roman qui parle de vie à travers le deuil.

Je remercie sincèrement Anne des Éditions Les Escales pour ce service presse.

De la même auteure

Été après été

Un été à Nantucket

Un commentaire

Laisser un commentaire