Mekiro, Robin Fischhoff

Mekiro

Robin Fischhoff

Éditions Plon

Quatrième de couverture

Dans l’archipel des Gambier, au cœur du Pacifique sud, le cadavre sauvagement mutilé d’un jeune homme est retrouvé dans une église abandonnée.


Ce meurtre, survenu au bord d’un lagon réputé maudit, rappelle étrangement ce à quoi avaient déjà été confrontés les premiers missionnaires : des phénomènes primitifs, terrifiants, que l’on disait issus d’un mystérieux monde souterrain.


Plongé dans une atmosphère inquiétante, teintée de superstition et de légendes polynésiennes, le capitaine Aloïs Keller mène l’enquête. Mais, alors que ses recherches virent à l’obsession, son flegme et sa raison vacillent.


En s’obstinant à percer des secrets enfouis, ne va-t-il pas devenir, à son tour, la proie d’un chasseur monstrueusement insaisissable ?

Mon avis

Depuis trois ans, le capitaine Aloïs Keller travaille en Polynésie. Cependant, c’est la première fois qu’il se rend dans l’archipel des Gambier, où un crime d’une rare violence a été commis. A plus de 1 600 kilomètres de Tahiti et à plus de 15 000 kilomètres de la métropole, un corps a été retrouvé sur une île faiblement peuplée. Selon les premières constatations, « le corps et les lieux […] avaient été découverts dans un état extraordinaire ». (p. 11)

L’information a circulé, au sein des Autochtones, et a alimenté les thèses irrationnelles. Seule une bête semble être capable de provoquer de telles mutilations. Moetini Roapamoa a été retrouvé dans un état effroyable, qui rappelle des faits inexpliqués du passé. Il renvoie à l’époque des premiers missionnaires, quand des massacres avaient été perpétrés et attribués à des phénomènes surnaturels et ténébreux.

Le capitaine collabore avec les forces locales et s’intègre à la population. Des énigmes anciennes sont souvent évoquées. Il en tient compte, sans perdre son esprit cartésien. Cependant, alors que les morts s’amoncellent, son esprit rationnel ne peut expliquer les manifestations étranges auxquelles il est confronté. Il cherche une explication logique. Il n’en trouve pas. Son enquête devient obsessionnelle et il est prêt à tous les risques pour comprendre et arrêter l’hécatombe, même à affronter des monstres. 

Mekiro est un suspense à l’atmosphère lugubre et oppressante. Il est teinté de fantastique, un genre que je n’ai pas l’habitude de lire, aussi, j’ai apprécié que le héros soit aussi réfractaire que moi aux explications surnaturelles. Je m’identifiais à ses réactions et, comme lui, ma raison vacillait et basculait dans un monde opaque et angoissant. J’ai bien aimé Mekiro.

Mekiro est le lauréat du Prix du roman de la Gendarmerie nationale 2023.

Je remercie sincèrement Maxime des Éditions Plon pour ce service presse.

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