Jamais tu ne me quitteras, Chevy Stevens

Jamais tu ne me quitteras

Chevy Stevens

Éditions de l’Archipel

Quatrième de couverture

Lindsey a refait sa vie sur une île proche de Vancouver. Voilà dix ans, la jeune femme avait pris la décision de fuir avec sa fillette un mari qui, sous une apparence d’homme idéal, lui faisait vivre l’enfer.

Aujourd’hui, Lindsey a la sensation d’être suivie et espionnée jusque chez elle – comme autrefois. Pour elle, ça ne fait aucun doute : Andrew, son ex-mari – sorti depuis peu de prison – veut se venger.

Andrew, lui, prétend qu’il a changé. Sincère repentance ou manipulation machiavélique ?

L’enfer recommence ! Et ses flammes vont tout dévaster…

Mon avis

Décembre 2016, sur une île proche de Vancouver où Lindsey a refait sa vie. Il y a onze ans, elle a quitté le domicile conjugal avec sa fille, âgée de sept ans, Sophie. Son mari les a poursuivies et a provoqué un accident mortel. Condamné à dix ans de prison, il vient d’être libéré. La vie de Lindsey replonge en enfer : elle se sent harcelée, car des faits étranges se produisent. Elle en est certaine, c’est Andrew qui cherche à se venger.

Dans la première partie, l’espace temporel alterne entre le présent, en 2016, et les années pendant lesquelles Lindsey a vécu avec son époux. Chevy Stevens décrit la maltraitance psychologique et physique qu’Andrew a exercée sur sa femme. Elle relate des scènes glaçantes et révoltantes. Évidemment, personne n’a rien vu puisque, en public, l’homme était un époux-modèle, un gendre attentionné, un patron respectable, etc. La jeune femme n’avait personne à qui se confier, car les sévices qu’elle subissait l’ont obligée à s’éloigner de son entourage, afin d’éviter des répercussions de violence. Le traumatisme est gravé en elle et dix ans après, la peur ne la quitte pas. Quand elle est partie, elle savait qu’elle ne pouvait le faire qu’en disparaissant, sans avertir son mari. Sophie, quant à elle, est persuadée que son père a changé.

Dans la seconde partie, l’étau se resserre autour de Lindsey. Elle ne sent plus en sécurité depuis qu’Andrew a découvert où elle habite. Ce dernier semble prendre plaisir à l’effrayer. Il ne la menace pas directement, mais agit de la même manière que quand elle vivait avec lui : ses clés disparaissent, ses affaires sont dérangées. Mais surtout, il a proféré une menace voilée : il sait ce qui s’est passé la nuit pendant laquelle elle a pris la fuite… Sophie espère une rédemption de son père, elle aimerait lui laisser une chance…

Enfin, le dénouement atteste que l’on ne peut jamais oublier son passé.

Chevy Stevens montre que l’emprise d’un homme violent et manipulateur se bâtit de manière insidieuse et qu’il est difficile de partir. Les menaces ne pèsent pas que sur la victime, mais aussi sur son entourage et encore plus lorsque l’on est maman. La première scène du livre est révélatrice du climat de peur dans lequel Lindsey a vécu. Cet épisode m’a chamboulée. L’auteure relate également de quelle manière, la jeune femme a modifié sa personnalité pour correspondre aux attentes de son mari alcoolique, afin d’éviter les répercussions. Jamais tu ne me quitteras rappelle, également, qu’aucune protection n’est offerte à celles qui ont tenté de se libérer. Il faut attendre un drame pour que la justice puisse agir. C’est aux femmes de se cacher et la peur ne les quitte pas, même dix ans après. Cependant, un élément important de l’histoire est bouleversant et interroge sur certaines responsabilités.

Ce livre est un suspense et, même si vous croyez détenir la vérité, l’auteure ne vous a pas tout dit, aussi un rebondissement effroyable m’a mise sous tension. Alors que durant toute la lecture, j’ai été oppressée et inquiète, il y a eu un basculement qui m’a mis les nerfs à vif. J’ai adoré Jamais tu ne me quitteras.

Je remercie sincèrement Mylène des Éditions de l’Archipel pour ce service presse.

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