Du sang sous les acacias, Bernadette Richard

Du sang sous les acacacias
Bernadette Richard
Éditions Favre

Quatrième de couverture

Yànnis Cortat est flic au sein d’une section internationale dédiée à la lutte contre le braconnage et toute forme de violence menaçant la faune. Il partage son temps entre ses enquêtes de terrain et sa famille.
Il est appelé en Tanzanie pour démêler une mystérieuse affaire de coeurs arrachés. Une amie proche, la journaliste américaine Violette McIntosh, prend l’avion avec lui. Elle emmène également son chien, Platon, qui ne la quitte plus depuis qu’elle a perdu sa fille et son compagnon dans un accident avec délit de fuite. Un drame qui la hante et la rend dangereusement sauvage.
En Afrique, les recherches piétinent malgré l’aide d’une biologiste parisienne, aussi efficace qu’irrésistible. Les révélations se succèdent, et l’équipe d’enquêteurs est soudain aux prises avec une secte obscure qui pratique d’inquiétants sacrifices. Mais toutes les pistes semblent se dissoudre dans la chaleur étouffante de la brousse.
Pendant que les humains se torturent, se provoquent ou se séduisent, Platon, lui, a suivi et découvert l’assassin.
Mais comment un bouledogue français peut-il se faire comprendre de sa maîtresse ?

L’auteure

Bernadette Richard est une écrivaine de talent qui a déjà publié plus d’une trentaine de romans, nouvelles, pièces de théâtre, dont certains ont été primés (notamment par le prix Edouard Rod). Elle est unaniment saluée pour son style vivant, ses dialogues percutants, sa plume pleine de caractère et d’humanité. Journaliste de formation, elle a vécu dans plusieurs pays, toujours entourée de nombreux compagnons à quatre pattes.
Elle s’est beaucoup documentée pour écrire ce roman qui se passe entre la Tanzanie, la France (Paris) et la Suisse (La Chaux-de-Fonds). Elle vit actuellement dans le Jura mais a longtemps habité en Belgique et s’établit souvent dans la région des Vosges pendant ses vacances.

Mon avis

Yanis est un policier talentueux au sein de l’IOWP, une organisation internationale qui lutte contre les crimes contre les animaux. Ses compétences sont requises, en Tanzanie, où des hippopotames sont tués et leurs cœurs emportés. Il fait le voyage avec son amie, Violette McIntosh. Cette dernière est journaliste et elle a emmené son chien, Platon. En Afrique, ils seront appuyés d’une biologiste, passionnée par les hippopotames, à qui le voyage a été imposé. Rousse, avec la peau fragile, très apprêtée, la scientifique trouve, pourtant, très vite ses marques, grâce à son pouvoir de séduction.

Tout le personnel de la réserve souhaite que les carnages s’arrêtent. Cependant, ils sont tous suspects. Ils ont tous la possibilité et les moyens, reste à trouver le mobile. Le lecteur sait de quelle manière le tueur justifie ses meurtres, mais il ne connaît pas son identité. Seul Platon sait qui fait du mal à ses copains. On dit souvent qu’il ne manque que la parole aux animaux. Dans ce cas précis, cela sauverait des animaux.

Au début, j’ai été un peu perdue, car l’auteure fait une présentation des personnages. Chacun est dans un lieu différent et je ne comprenais pas le lien entre eux. Ma lecture me plaisait, mais je n’étais pas complètement emballée. Lorsque le dénominateur a été établi, mon plaisir s’est installé.

J’ai été touchée par l’amour des animaux exprimé dans ce livre. L’auteure fait preuve d’une grande estime pour eux et elle passe des messages au sujet de leur défense. Que ce soient les animaux sauvages ou les animaux domestiques, j’ai ressenti son respect pour leur vraie nature. Elle décrit également la vie dans la savane, les croyances et le quotidien.

Les personnages humains, qui œuvrent pour les animaux, ont aussi leur croix à porter. Violette a rencontré Yanis, alors qu’elle vivait une véritable tragédie. C’est à son tour d’être là pour lui. D’ailleurs, la manière dont le policier gère les épreuves qu’il vit, provoque une réflexion, que ce soit sur la place du travail dans la vie ou le rôle d’un père.

En ce qui concerne l’enquête, comme les protagonistes, j’ai eu du mal à déterminer laquelle de mes intuitions était la bonne. Le tueur ne laisse aucune trace, son mobile est fondé sur une souffrance qu’il ne confie pas aux autres et l’auteure s’amuse à mélanger les indices.

Conclusion

Du sang sous les acacias est un polar atypique. Les victimes sont des animaux, les enquêteurs viennent de tous les milieux sociaux et professionnels et ont des personnalisés tranchées, difficiles à accorder entre elles. Cela crée des situations irrésistibles, dans lesquelles l’humour est très présent. L’empathie que l’auteure exprime envers les animaux est touchante et ne pouvait que résonner en moi.

J’ai beaucoup aimé ce polar animalier. Je lirai la prochaine aventure de Yanis, Violette et Platon avec plaisir.

Je remercie sincèrement Lauriane de l’agence Gilles Paris et les Éditions Favre pour ce service presse.

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