
Seuls les enfants savent aimer
Cali
Éditions Pocket
Quatrième de couverture
Seuls les enfants savent aimer.
Seuls les enfants aperçoivent l’amour au loin, qui arrive de toute sa lenteur, de toute sa douceur, pour venir nous consumer.
Seuls les enfants embrassent le désespoir vertigineux de la solitude quand l’amour s’en va.
Seuls les enfants meurent d’amour.
Seuls les enfants jouent leur cœur à chaque instant, à chaque souffle.
À chaque seconde le cœur d’un enfant explose.
Tu me manques à crever, maman.
Jusqu’à quand vas-tu mourir ?
Mon avis rapide
Dans ce livre, Cali donne la parole à l’enfant de six ans qu’il était, lorsqu’il a perdu sa maman. Le petit Bruno a besoin d’exprimer sa douleur de cette perte, mais aussi celle de ne pas avoir pu assister à l’enterrement.
Il décrit de quelle manière la famille a géré ce drame. Cette difficile reconstruction sans jamais oublier. On ressent que pour l’auteur adulte, la peine est aussi grande qu’en étant petit, ce que l’on peut aisément comprendre.
Je n’ai pas tout aimer dans ce texte. Certains passages ne m’ont pas semblé correspondre à un enfant de cet âge, et malgré cela, ce qui m’est resté en fermant ce livre, c’est de l’émotion à l’état pur.
J’ai lu l’histoire de Bruno avec mes yeux de maman. J’ai fait un transfert. La souffrance de Bruno m’a énormément touchée. J’ai imaginé le chagrin de ma fille si je devais partir avant l’heure. Comment grandirait-elle ? Qui serait son repère ? Qui l’entourerait ? J’ai aussi énormément culpabilisé. En effet, ma fille aimerait que j’arrête de fumer, car elle a peur que la cigarette me tue. Ce livre m’a envoyé mes contradictions dans le visage : ma peur de laisser ma fille trop tôt et mon addiction destructrice.
J’ai été très émue par Seuls les enfants savent aimer, il m’a remuée. J’ai ressenti le chagrin de ce petit garçon.