Les Demoiselles d’Oxford Street – L’ouverture du grand magasin, Rosie Clarke

Les Demoiselles d’Oxford Street

L’ouverture du grand magasin

Rosie Clarke

Editions de l’Archipel

En ce mois de mars 1912, le Tout-Londres frissonne en attendant l’événement de l’année. Harpers, un grand magasin pouvant rivaliser avec la célèbre maison Harrods, va bientôt ouvrir ses portes sur Oxford Street.


Pour l’heure, Harpers recrute son personnel et les candidates se bousculent. Sally, Beth, Maggie et Rachel font connaissance lors de leurs entretiens d’embauche.


Toutes quatre ont la chance d’être recrutées. L’aventure Harpers peut commencer pour ces petites mains, qui vont devenir demoiselles de magasin.


Entre peines de coeur et coups du destin, petites joies et grands espoirs, Rosie Clarke nous entraîne dans le quotidien de ces jeunes femmes déterminées à réussir, bientôt soudées par une amitié indéfectible.

Londres, mars 1912. Un nouveau grand magasin vient d’ouvrir à Oxford et entend rivaliser avec les meilleurs de Londres. Dans le journal, un encart a été publié pour recruter du personnel. Plusieurs jeunes femmes lient connaissance le jour de l’entretien. Beth, âgée de vingt-deux ans, postule son premier emploi. Depuis le décès de sa mère, elle vit chez sa tante à qui elle doit payer une pension. Maggie (16 ans) aurait voulu être institutrice, mais l’accident de travail de son père l’oblige à arrêter ses études. Sally connaît le métier, mais a été forcée de quitter son précédent emploi. Toutes trois sont embauchées au rayon des accessoires de mode : chapeaux, gants, foulards, sacs à main. Leur supérieure, Rachel Craven, est une jeune veuve douce et professionnelle.

C’est une grande aventure qui commence pour elles. L’établissement de luxe de quatre étages est en concurrence avec ceux déjà bien implantés, tels Harrods. Il doit attirer la clientèle et la fidéliser. Les nouvelles amies apprennent le métier, respectent le règlement et s’épanouissent dans cet emploi, fait pour elles. Même si le soir, elles retrouvent leurs difficultés dues à leur niveau de vie, elles apprécient de nager dans le faste, la journée. Elles admirent les articles qu’elles présentent à une clientèle plutôt aisée. J’étais captivée par l’aspect virevoltant et, à la fois, discret de leur travail. J’ai aimé prendre part à leurs ventes. J’ai eu peur, à un moment, de me lasser, mais cela ne s’est pas produit, car chaque échange avec les acheteurs révèle une part d’elles ou une caractéristique du fonctionnement du magasin.

Au fil des jours, leurs liens se resserrent et une amitié naît. Chacune affronte un quotidien, marqué d’épreuves, dont la plupart sont liées à leur condition féminine. Elles sont jeunes et célibataires, aussi, la société leur impose ses diktats. Elles le regrettent, mais ne savent pas de quelle manière les contourner. J’ai été touchée par leur détermination et leur volonté de s’entraider. Elles rêvent d’émancipation et saisissent toutes les opportunités d’améliorer leur condition. Hélas, certaines d’entre elles sont confrontées à des drames qu’elles affrontent avec courage et une part de résignation. Elles m’ont beaucoup émue et j’avais la sensation d’appartenir à ce groupe d’amies. J’ai, aussi, apprécié que des faits historiques s’invitent dans le récit. En avril 1912, la première traversée du Titanic est attendue avec ferveur. Je tremblais par anticipation, suppliant certains personnages de ne pas embarquer.

L’ouverture du grand magasin est le premier tome d’une saga, aussi, la fin laisse certains éléments en suspens, présageant de rebondissements dans la suite. J’ai hâte de savoir comment vont évoluer les existences de nos héroïnes et leur relation. J’ai adoré Les Demoiselles d’Oxford Street.

Je remercie sincèrement Mylène des Éditions de l’Archipel pour sa confiance.

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