36 façons de tuer, Stefan Ahnhem

36 façons de tuer

Stefan Ahnhem

Éditions Albin Michel

Le mal absolu se passe de mobile. Quand un assassin sans scrupule lance les dés pour déterminer qui sera sa prochaine victime et de quelle manière elle mourra, comment remonter sa piste ? 
La police de Helsingborg, prise au piège de ce monstre insaisissable, va d’échec en échec. Fabian Risk sent bien que quelque chose leur échappe dans ces crimes odieux et arbitraires qui semblent ne devoir jamais prendre fin. Jusqu’à ce qu’un nouvel indice, apparu dans l’enquête officieuse qu’il mène sur le suicide présumé d’un de ses collègues, l’oblige à suivre une tout autre piste. Mais le temps est compté : le jeu du meurtrier aux 36 façons de tuer est en marche…


Double enquête, double danger pour Fabian Risk : après X raisons de mourir, Stefan Ahnhem, en orfèvre de la construction romanesque, poursuit sa série criminelle et nous plonge au coeur du quotidien mouvementé de la police de Helsingborg.

36 façons de tuer est la suite de X raisons de mourir. Dans le précédent tome, l’équipe de Fabian Risk était confrontée au mal absolu. Hélas, le tueur au dé sévit toujours. La vie des victimes potentielles est suspendue au hasard. Leur lieu d’habitation, les couleurs qu’elles portent, etc. déterminent le risque d’être la cible de cet être sadique. Ses lancers lui imposent, également, le choix de l’arme et le scénario du crime. En raison des infinies combinaisons possibles, il est impossible aux policiers d’anticiper ses actes. Ils ne connaissent ni son identité, ni l’existence de ce jeu maléfique. Ils comptabilisent les morts horribles qu’aucun élément tangible ne relie.

Fabian ressent que cette incohérence est peut-être la clé de leurs enquêtes en cours. Il comprend qu’il faut modifier leur perception et l’angle de leurs investigations. En parallèle, il poursuit une enquête officieuse, débutée dans l’opus précédent, au sujet du suicide d’un collègue. Il prend des risques incommensurables pour faire éclater la vérité. Il est malin, mais son adversaire l’est autant que lui et a des coups d’avance. De plus, Fabian est malmené par des problèmes familiaux. Il est au bord de l’épuisement, son attention se relâche et il est en grand danger.

Les polars nordiques ont une réputation de lenteur. Ce n’est absolument pas l’image que renvoie 36 façons de tuer. Le rythme est fou, la course, contre le temps et le hasard, est oppressante, tant les rebondissements effrayants s’enchaînent et les obstacles s’accumulent. Le moindre retard sur les tueurs a des répercussions terribles. Hélas, ceux-ci sont des « virtuoses du crime ». Leurs pensées nous sont livrées : elles sont glaçantes. Le tueur au dé justifie toutes les atrocités qu’il réalise. Il en tire une grande fierté. Il nous oblige à nous raccrocher au moindre espoir de survie de ceux qui croisent sa route : nous aimerions leur indiquer quel élément les destine à mourir, pour qu’ils le changent. Ce sont d’infimes espérances… La fin de X raisons de mourir avait attisé ma curiosité et promettait des rebondissements terrifiants. Cette suite est à la hauteur : j’ai adoré.

Je remercie sincèrement Adeline des Éditions Albin Michel pour sa confiance.

X raisons de mourir

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