Les enfants du blizzard, Melanie Benjamin

Les enfants du blizzard

Melanie Benjamin

Éditions Albin Michel

Quatrième de couverture

Au matin du 12 janvier 1888, un redoux inattendu s’installe dans les plaines hostiles du Dakota. Les fermiers sortent enfin de chez eux et les enfants regagnent l’école sans leurs lourds manteaux d’hiver. Mais à l’heure de la sortie des classes, un blizzard aussi fulgurant que terrifiant s’abat sur la région.


Raina et Gerda Olsen, deux soeurs institutrices de 16 et 17 ans, sont alors confrontées à un dilemme : garder leurs élèves au risque qu’ils meurent de froid, une fois le bois de chauffe épuisé, ou les renvoyer chez eux en priant pour qu’ils survivent. Tandis que les éléments se déchaînent, les deux jeunes filles, seules et livrées à elles-mêmes, se retrouvent au coeur d’un véritable cauchemar. Parviendront-elles à sauver les enfants ?


Dévoilant un épisode méconnu de l’histoire américaine, Melanie Benjamin nous entraîne dans un suspense déchirant, une magnifique histoire de courage et d’abnégation.

12 janvier 1888. Après une vague de froid, la semaine précédente, les habitants du Nebraska savourent cette journée de redoux. Ils en profitent pour aller à la ville faire des achats, sortir le bétail et les enfants n’ont pas mis leurs manteaux d’hiver. Mais à l’heure de la sortie des classes, le soleil disparaît, le ciel s’assombrit, se charge d’électricité et le froid revient. C’est un blizzard. Les institutrices doivent prendre une décision capitale : confiner les enfants dans la classe, alors que les ressources en bois de chauffe sont faibles ; ou les renvoyer chez eux, en espérant qu’ils soient plus rapides que les éléments. Sur les grandes plaines du Nebraska et du Dakota, s’abat un véritable cataclysme.

Deux sœurs, Raina et Gerda, éloignées géographiquement, sont confrontées à ce dilemme. Âgées de seize et dix-sept ans, elles sont encore, elles-mêmes, des adolescentes. Elles effectuent un choix différent, mais en raison des conséquences, elles sont, toutes les deux, rongées par la culpabilité. En effet, la terrible tempête de neige n’offre aucune solution de repli, peu d’espoir de secours et le froid amorce sa morsure meurtrière. La première partie décrit les terribles conditions de survie et les drames qui en découlent. Le récit est immersif, tant dans les conditions physiques et climatiques, que psychologiques. Tenir, sauver sa vie et celles du plus d’enfants possibles. Chaque choix est synonyme de risque. Les épreuves s’enchaînent au même rythme que les douleurs terribles du corps et de l’âme. Les faits sont terribles et nous ressentons l’angoisse et le désespoir des personnages.

La deuxième partie s’attarde sur les conséquences de ce cauchemar. Nous apprenons le sort de ceux qui sont décédés, découvrons les séquelles des survivants et leur destin après la tragédie. L’auteure présente, également, les habitants. Nombreux sont des immigrants : attirés par des fausses promesses, ils sont venus exploiter la terre volée aux Autochtones et ils espéraient faire fortune. Alléchés par des mensonges éhontés des Territoires d’Amérique, qui voulaient devenir des Etats, ils se sont installés dans des terres hostiles. Pour les convaincre, une campagne de propagande relayée par la presse a convaincu des Européens du Nord et des Américains de tenter leur chance.

L’histoire est fondée sur des faits réels. Ce drame climatique a été nommé Le Blizzard des enfants, en raison du nombre élevé de jeunes victimes. J’ai été bouleversée par ce roman poignant. C’est un coup de cœur pour moi.

Je remercie sincèrement Adeline des Éditions Albin Michel pour ce service presse.

La dame du Ritz

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