La Baronne des glaces – L’orage et le feu, Nicole Vosseler

La Baronne des glaces

L’orage et le feu

Nicole Vosseler

Éditions de l’Archipel

Quatrième de couverture

Hambourg, 1835. Katya et ses compagnons ont eu les premiers l’idée d’exporter la glace du Nord vers l’Inde et ont fait fortune. Mais, si ses affaires sont florissantes, Katya, désormais connue comme Baronne des glaces, voit son mariage s’étioler et son ardent désir d’enfant demeure insatisfait.


Dans un quartier du port de Hambourg, elle croise la petite Betje, aux cheveux d’un roux flamboyant, qui tout de suite la fascine. Intrépide, la fillette est bien plus habile que les autres enfants lorsqu’il s’agit de mendier et de marchander.


Katya décide d’accueillir Betje chez elle pour l’éduquer et lui transmettre un jour son commerce, si elle en montre la volonté. Mais la cupidité et la jalousie de certains menacent de tout détruire…

Après Jusqu’au bout du monde, premier tome de la trilogie « La Baronne des glaces », ce volume nous transporte de Norvège jusqu’aux Indes dans le sillage d’une femme déterminée, face à des périls immenses.

L’orage et le feu est le deuxième tome de la saga La Baronne des glaces. Dans Jusqu’au bout du monde, nous rencontrions Gricha et Katya, qui en 1822, avaient fui la Russie et la vie de servitude qui les attendait. Le premier avait treize ans et sa sœur était encore une enfant. Cette dernière avait alors vécu, plusieurs années, en Norvège, pendant que son aîné s’engageait pour des missions sur des baleiniers. Lors d’un séjour à Hambourg, il s’était associé à deux commerçants, Christian et Thilo. Tous les quatre sont devenus les Barons de la glace. Ils ont fait fortune avec ce projet fou et génial : exporter de la glace des pays du Nord vers ceux qui manquent d’eau.

1835. La première partie de ce nouvel opus est consacrée à un nouveau personnage : Betje. C’est une petite fille malheureuse. Elle rêve de partir en Amérique, où vivent ses parents depuis qu’ils l’ont « confiée » à sa tante. Elle n’est pas scolarisée. Infirme d’un bras, elle subit les brimades des enfants du village et de sa famille. Aussi, lorsqu’un jeune homme lui propose de voyager avec lui, elle entrevoit la possibilité de changer de vie. Après un périple tumultueux, elle se retrouve à Hambourg.

C’est dans cette ville que vivent les Barons de la glace. Alors qu’elle distribue de la nourriture dans un quartier du port, Katya, en mal d’enfants, repère une petite-fille intrépide et maligne. Il s’agit de Betje. Celle-ci semble avoir un instinct commercial développé. Amusée et intriguée, la jeune femme lui soumet un marché. Au fil de leurs rencontres, elle s’attache de plus en plus à l’enfant et lui propose une nouvelle vie. Comme une mère, elle lui offre une éducation et de l’attention.

Je me suis attachée à Betje. Au début de l’histoire, elle n’est encore qu’une fillette. Elle n’a jamais reçu de tendresse, aussi, elle chérit la moindre attention. Sa candeur enfantine l’empêche d’anticiper les dangers. Plusieurs rencontres modifient son destin : certaines sont heureuses, d’autres sont machiavéliques. Toutes construisent sa personnalité et, au fil des ans, elle se transforme. Son portrait est très nuancé. En effet, même si je la trouvais adorable, j’ai eu envie, à certains moments, de lui reprocher certaines de ses attitudes. J’ai aimé que son caractère ne soit pas lisse.

Katya dévoile la jeune femme qu’elle est devenue et elle me plaît énormément. Elle est douce et malicieuse, audacieuse et raisonnable, compréhensive, avec un caractère affirmé. J’ai partagé ses joies et ses peines. Je me souvenais, qu’au sein du quatuor, les amours étaient mouvementées, mais je ne me souvenais plus des détails. J’ai apprécié que Nicole Vosseler les rappelle subtilement.

L’auteure traite avec émotion et sensibilité de plusieurs thématiques intégrées dans l’intrigue, telles que le handicap, la pauvreté, les différences de classe sociale, l’entraide, la manipulation, l’amitié, l’amour, la tolérance, le monde des affaires et ses aléas, etc. De plus, les rebondissements sont nombreux, ils nous emmènent dans différents milieux et différents lieux. Nos amis vivent des aventures trépidantes et surprenantes, ils n’ont pas de répit, aussi, j’ai dévoré ce livre. J’ai adoré.

Je remercie sincèrement Mylène des Éditions de l’Archipel pour ce service presse.

La Baronne des glaces, Jusqu’au bout du monde

Le ciel de Darjeeling

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