Judi, Stéphane Simard

Judi

Stéphane Simard

Auto-édité

Au Québec, environ une personne sur sept possède un casier judiciaire.

Judi est le premier roman à suspense d’une trilogie composée de Liberté 56 et de Hook.

Julien Dion n’a jamais eu de job. Même en contexte de pénurie de main-d’œuvre, on n’embauche pas un ex-détenu schizophrène dans la trentaine sans expérience.

Participer à un week-end d’essais cliniques en échange d’une rémunération devient donc une solution intéressante, sauf si on se retrouve au mauvais endroit au mauvais moment.

Plongé malgré lui au cœur d’une enquête policière et hanté par les fantômes de son passé, le jeune homme devra apprendre à faire fi de l’opinion des autres pour mieux s’accepter afin de réintégrer la société et enfin vivre la vie qu’il convoite. Mais peut-on vraiment se libérer des étiquettes?

Les faits se déroulent sur une courte période : du 3 au 29 avril. Sans beaucoup de motivation, Julien cherche un emploi. Il est sorti de prison en janvier et la travailleuse sociale qui le suit, lui met la pression. Ex détenu, schizophrène et sans expérience professionnelle, les patrons ne se précipitent pas pour lui offrir une chance. En surfant sur le web, une annonce retient son attention : « Empoche rapidement jusqu’à 2 000 $ en participant à une étude clinique ». (p. 18) Il se rend à l’adresse indiquée, remplit un questionnaire et est installé dans un dortoir dans lequel sont disposés trente lits de camp. Dave, un habitué des tests, lui prodigue des conseils, mais les essais ne se déroulent pas comme prévu : il faut fuir. Julien a juste le temps de donner son numéro de téléphone à sa nouvelle connaissance. Alors qu’il veut se libérer de son passé, effacer cette étiquette de condamné judiciaire qui lui colle à la peau, il est embrigadé dans des trafics.

J’ai été déstabilisée par ce livre. Il me semble que la première raison est la langue. En effet, les personnages sont québécois. Même si nous parlons la même langue, des nuances m’ont perturbée. Ensuite, le récit contient de nombreux dialogues, ce qui le rend très dynamique, cependant, j’ai fini par avoir une sensation de « trop ». Les personnages ont un langage familier et cela a fini par me lasser. De plus, la voix dans la tête de Julien s’exprime régulièrement et je ne percevais pas toujours qui parlait. Malgré ces éléments qui m’ont gênée, je me suis laissé emporter par les intrigues. L’auteur parvient à ménager le suspense et donne envie de poursuivre la lecture. Le fond de l’histoire a su retenir mon attention, mais la forme ne correspondait pas à mes goûts. Je n’ai, malheureusement, pas accroché à Judi.

Je remercie sincèrement Stéphane Simard pour ce service presse.

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