Les Oiselles sauvages, Pauline Gonthier

Les Oiselles sauvages

Pauline Gonthier

Editions MonPoche

Quatrième de couverture

Octobre 1970. Madeleine, lors de son entrée à l’université, rencontre Catherine, une militante féministe aguerrie. À ses côtés, elle prend part au Mouvement de libération des femmes. Témoin directe d’une révolution en marche, elle devient sage-femme et s’engage en faveur du droit à l’avortement. Toutefois, l’époque et son éducation catholique l’empêchent d’accepter son attirance pour Jeanne, qu’elle fréquente au sein du mouvement.

Mars 2017. Mathilde, en couple avec Aurélien, rencontre la belle Alix. Dans ses bras, elle s’abandonne à son désir et s’enivre d’une liberté nouvelle. Mais bientôt la question de la maternité s’impose et pousse Mathilde à s’interroger.

Avec ce premier roman au croisement de l’intime et du politique, Pauline Gonthier entremêle deux trajectoires de femmes qui retracent l’évolution des luttes féministes depuis cinquante ans.

Mon avis

Âgée de soixante-sept ans, Madeleine a, toute sa vie, exercé le métier de sage-femme et n’a pas d’enfants. Elle revient sur l’année 1970, l’année de sa renaissance. 

Octobre 1970, Madeleine est étudiante à La Sorbonne. Contrairement à ses deux sœurs, elle ne quitte pas le foyer familial pour un domicile conjugal. C’est son premier acte d’indépendance. Le jour de la rentrée, elle rencontre Catherine. Militante féministe, cette dernière l’introduit dans un mouvement de libération des femmes. Madeleine abandonne ses études, puis devient sage-femme et lutte pour le droit à l’avortement.

Mars 2017. Mathilde, une journaliste, vit avec Adrien, quand elle rencontre Alix à une soirée. Les deux femmes se revoient et ont une aventure. Lorsque son compagnon l’apprend, Mathilde le quitte et parle de son nouvel amour à sa famille. En novembre 2018, son rédacteur en chef lui confie un reportage sur la violence faite aux femmes. Quant à Alix, elle exprime son désir d’enfant. Mathilde s’interroge sur son époque, en particulier sur les droits des femmes et sur ceux des couples homosexuels.

Le récit alterne entre les deux périodes et les deux héroïnes. Les histoires s’insèrent dans leur contexte : j’ai aimé que les aspects historiques et sociétaux soient développés. Peut-être parce que les combats étaient plus nombreux et que la lutte n’en était qu’à ses débuts, j’ai préféré la partie qui concerne Madeleine. J’ai trouvé le récit plus vivant et plus mouvementé. De plus, son objectif m’a semblé plus collectif que celui de Mathilde. Elle se bat pour les femmes, pour toutes les femmes. Son action est humaniste. Elle sait que, dans une société à domination masculine, elle risque des sanctions judiciaires. Sa perception du mouvement est sensible, lucide et complète. Elle relate les évènements, avec précision et exactitude : elle décrit, par exemple, les courants opposés au sein du mouvement. Même si je me suis attachée à Mathilde, son cheminement m’a paru plus personnel et de ce fait, moins exaltant que celui des années 1970.

J’ai beaucoup aimé ce roman sur le militantisme pour les droits des femmes, qui rend hommage à celles et ceux qui se sont battus pour faire évoluer les lois.

Je remercie sincèrement Virginie des Éditions MonPoche pour ce service presse.

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