Fuir ses morts, Mike Knowles

Fuir ses morts
Mike Knowles
Editions Calmann-Lévy
Collection Calmann-Lévy Noir

Quatrième de couverture

Une quête de rédemption sombre et violente.

Sam Jones, vétéran d’Irak et détective privé, tombe sur une inscription dans les toilettes d’un café : il va me tuer et je crois que je le veux. Après avoir passé six ans sur une affaire d’enlèvement qui s’est horriblement terminée, Jones décide de se racheter et de sauver l’auteur de ce messages, une jeune fille qui, il en est sûr, appelle à l’aide.

Mais au cours de son enquête, il apprend que la police cherche à lui mettre la main dessus pour lui demander des comptes au sujet du cadavre d’un homme tué récemment. Jones n’a plus une seconde à perdre pour sauver ceux qui peuvent encore l’être, tout en luttant contre les fantômes de son passé.

Mon avis

Sam Jones, un vétéran d’Irak, devenu détective privé, a un besoin absolu de dérivatif à ses pensées. Il lui faut échapper à ce qu’il vient de faire et à ce qu’il vient d’apprendre. Il espère pouvoir tenir les évènements à distance de son esprit, au moins le temps d’un café. Alors qu’il est installé à une table du Braw, il découvre une tache de sang sur sa manche. Pour la nettoyer, il se rend aux toilettes où il étudie les graffitis sur la porte. Un message retient son attention : « il va me tuer et je crois que je le veux ». Effondré par ce qui s’est passé avant qu’il pénètre dans le bar, il est déterminé à retrouver l’auteure de cette phrase et à l’aider. Même malgré elle.

Hélas, il a peu de temps, car il apprend que la police le recherche. Il ne refuse pas ses responsabilités, il veut simplement bénéficier du temps nécessaire à ses missions. Pourtant, il retarde le moment de conclure celle qui a occupé six ans de sa vie, celle pour laquelle la police le recherche et pour laquelle il aurait souhaité une autre issue. Mû par un espoir de rédemption, il veut sauver celle qui a laissé une trace de son passage sur la porte des toilettes. Dans sa quête, il emmène la serveuse et un vieillard de quatre-vingts ans, au passé tumultueux.

Je me suis attachée à Sam, tout en me demandant si je le devais. Il est dévoré de remords, mais il ne dit pas explicitement pour quelle raison. Certains faits sont révélés tardivement. C’est à la fin que nous pouvons décider de nos véritables sentiments. Ce qui est certain, c’est que nous le soutenons dans sa course contre la montre, puisque sa cause semble juste et vitale. J’ai aussi, beaucoup, aimé son humour, généralement noir et le plus souvent dirigé vers lui. La guerre lui a laissé des séquelles visibles…

Même si j’ai regretté que certaines descriptions culinaires ralentissent, parfois, le rythme, j’ai été happée par le mystère autour des missions de Sam, par l’envie qu’il réussisse à sauver ceux qui peuvent encore l’être et j’ai été intriguée par sa personnalité trouble. J’ai passé un excellent moment avec Fuir ses morts.

Je remercie sincèrement Doriane des Éditions Calmann-Lévy pour ce service presse.

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