Mauvaise conscience, Fabio Benoit

Mauvaise conscience

Fabio Benoit

Éditions Favre

Quatrième de couverture

Quand s’affrontent à la fois les petits voleurs, les gros truands, les tueurs à gage, les repentis et les forces de l’ordre, les coups pleuvent!

Dans le parking d’un immeuble, plusieurs voitures ont été fracturées. Dans l’une d’entre elles, une comptabilité truquée a été dérobée. Elle compromet un homme d’affaires peu scrupuleux. Des dossiers liés à une menace terroriste ont également été volés dans un autre véhicule. Sur les dents, la police judiciaire déploie des moyens très particuliers pour retrouver ces données sensibles. L’enquête mène sur la piste du Serpent, chef du crime organisé lyonnais. Une procureure irrésistible, un commissaire séduit et des équipes de part et d’autre de la frontière franco-suisse interviennent en usant de méthodes peu orthodoxes pour faire tomber les masques. Chacun est prêt à tout pour obtenir ce qu’il veut: piéger, mentir et manipuler. Dans ces conditions, il reste peu de place pour les cas de conscience…

Ce livre fait suite au best-seller Mauvaise personne, paru en 2018 et primé en 2019, bien que les deux romans puissent tout à fait se lire indépendamment l’un de l’autre.

Mon avis

Au départ, j’ai cru que c’était un livre de nouvelles, car chaque chapitre concerne un personnage et il me semblait que c’étaient des histoires différentes. Mais très vite, le lien a été fait entre tous et j’ai été emportée par les intrigues.

Nous suivons un tueur à gage, des voleurs, un maître-chanteur, des policiers, des braqueurs, etc. Celui qui les relie est le Serpent, un chef du crime organisé, sans aucune morale et limites. Des suicides et des accidents attirent l’attention de la Police Judiciaire qui soupçonne des meurtres maquillés. En effet, les victimes étaient proches de faire des révélations sur le Serpent. Une autre raison met les forces de l’ordre en alerte : des données confidentielles sur des risques terroristes ont été subtilisées, à l’occasion de vols dans des voitures. La menace concerne les Polices suisse et française, qui s’unissent pour retrouver les dossiers. En raison du niveau de danger, des libertés sont prises avec les procédures.

Dans ce roman choral, chaque chapitre est à la première personne du singulier. Le style change en fonction du personnage. Nous sommes dans les pensées de tous et cela donne la sensation de cerner de quelle manière, chacun s’arrange avec sa conscience, en fonction des circonstances. L’auteur, commissaire à la Police Judiciaire de Neufchâtel, réussit à se mettre à la place de criminels et à montrer les raisons de leur passage à l’acte. On ressent, aussi, qu’il connaît les rouages de son métier et qu’il nous livre une infime partie des dessous des enquêtes et des manipulations exercées pour découvrir la vérité. J’ai beaucoup aimé cette immersion dans le monde policier. J’ai pu analyser ma conscience puisque j’ai applaudi quand des règles ont été détournées afin de détourner une menace terroriste.

Les rebondissements sont nombreux. Les malfaiteurs semblent toujours avoir un coup d’avance. Les Policiers sont sur les dents, d’autant plus qu’ils sont sur plusieurs affaires. Cependant, même si la lecture est captivante et trépidante, elle n’est pas angoissante, car l’humour est très présent et certaines formules m’ont fait rire.

Dans Mauvaise conscience, les femmes sont peu présentes, comme effacées. Est-ce parce que pour l’auteur, il est plus aisé de se mettre dans la tête de criminels que dans un esprit féminin ? Ou est-ce pour ne pas les égratigner par la noirceur humaine ?

J’ai adoré ce polar original, au rythme très vif. Je n’avais pas lu le premier tome : Mauvaise personne, mais cela ne m’a pas gênée, car Fabio Benoit rappelle les informations nécessaires à la compréhension de l’histoire.

Je remercie sincèrement l’agence Gilles Paris et les Éditions Favre pour ce service presse.

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