Le fils du fusillé, Jean-Pierre Barré

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Le fils du fusillé

Jean-Pierre Barré

Éditions É-P-I

Quatrième de couverture

1914 : Hector Meunier est fusillé par l’armée française. Albert, son fils, a tout juste quinze ans lorsque le drame survient. Très affecté par les circonstances tragiques de cette mort, comment pourrait-il comprendre ce qui ne peut l’être ?

Encouragé par Marcel Boulay, instituteur et maire de Neuillé‑sur‑Racan, petit village de Touraine, Albert s’est juré de se montrer digne de ce père qu’un conseil de guerre inique a arraché aux siens trop tôt.

L’exemple de Marcel, son mentor, le poussera à devenir enseignant en dépit des difficultés liées à l’absence paternelle. Rien ne viendra ébranler sa volonté d’être un de ces Hussards noirs de la République si chers à Charles Péguy.

Hector aurait pu être fier de son fils.

Mon avis

Jean-Pierre Barré a bâti son histoire autour d’un fait historique : les fusillés de Vingré. Il a changé les noms de ces martyres, mais a gardé la chronologie des évènements. Après avoir terminé Le fils du fusillé, j’ai fait des recherches et j’ai pu constater que l’auteur avait respecté ce pan de notre histoire. Ce que je trouve le plus désolant, est que je ne connaissais pas l’existence de ces fusillés pour l’exemple, jugés dans un simulacre de procès. Pourtant, ces hommes ont été réhabilités en 1921. Je remercie Jean-Pierre Barré pour cet hommage à ces soldats.

Nous avons vraiment une grande chance que des écrivains effectuent des recherches et fassent un tel travail de mémoire. Que Le fils du fusillé soit un roman permet que les faits soient accessibles à tous.

Ce roman est une saga familiale. Il commence avec la rencontre d’Hector Meunier et de Victorine. Ils ont un fils et sont amis avec Marcel Boulay, instituteur et maire de leur village. Ce dernier est un personnage important, il tient une grande place dans la vie d’Albert, le fils du couple. J’ai beaucoup aimé ce protagoniste qui a le courage de ses opinions. L’auteur décrit la vie dans les campagnes, au début du XXeme siècle. Il dépeint l’école de cette époque, les préoccupations, etc. J’ai été entièrement immergée dans le quotidien de cette famille, à laquelle je me suis attachée.

Mais, en 1914, la guerre est déclarée. Hector Meunier part au combat. Malheureusement, il n’en revient pas. Dans Le fils du fusillé, Jean-Pierre Barré raconte l’injustice qu’il a subie, avec d’autres camarades, et qui a conduit à son exécution, par l’Armée française.

Au chagrin de Victorine et d’Albert, s’ajoute l’opprobre dont ils sont victimes. La honte de l’attitude présumée d’Hector rejaillit sur eux. Ils sont jugés et rejetés par leurs voisins. Nos seulement, ils ont perdu un être cher, mais leur vie quotidienne est aussi bouleversée. Surtout qu’en cas de manquement à l’armée, les veuves ne touchent pas de pension. La famille Meunier doit survivre. Leurs sentiments sont si bien transcrits que je les ai ressentis.

Marcel Boulay est un soutien primordial à cette famille…

Quel avenir pour Albert, le fils du fusillé ?

Pour le savoir, je vous invite à lire Le fils du fusillé. C’est un livre que j’ai énormément aimé. Il marie la Grande Histoire à la vie romancée d’une famille. C’est un roman du terroir qui donne une photographie de la vie et des opinions au début du siècle. Ce sont des faits historiques et vérifiés qui sont relatés d’une manière simple, mais néanmoins complète. L’écriture de Jean-Pierre Barré est fluide et emplie de délicatesse. Elle fait ressentir les ambiances et plonger dans les lieux. La langue est riche et belle. J’ai pris énormément de plaisir.

Conclusion

Le fils du fusillé est encore une belle découverte de l’auto-édition qui, je l’espère, trouvera sa place auprès des livres édités. Une écriture très belle, des faits historiques, l’histoire d’une famille attachante, une ambiance et des rebondissements en font une belle réussite.

J’ai énormément aimé Le fils du fusillé, qui réhabilite l’image de ces hommes exécutés pour l’exemple.

Je remercie Jean-Pierre Barré pour sa confiance et l’envoi de son livre.

 

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